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Mercredi 3 janvier 2007 | jour précédent | jour suivant | retour au menu |
Si j'en crois Maître Eckhart... ou : compte tenu no 1. La lecture de Maître Eckhart, plus exactement de ce que l'on a l'habitude de regrouper sous le nom de Traités, est liée à deux époques de ma vie, la première quand je vivais au Sénégal (1979-1982), la deuxième quand je vivais au Bénin (1982-1988). L'influence vient des trois premiers tomes du Journal de Charles Juliet, dans lesquels j'avais trouvé la référence de ce grand mystique allemand, qui à cette époque de grands questionnements et de recherche de soi, étaient sur ma table de chevet comme l'est aujourd'hui mon flacon de trinitrine. Cela m'avait d'ailleurs conduit, en mai 1987, à exposer au centre Culturel de Cotonou une série de peintures intitulée " hommage à Maître Eckhart " (peintures 31 à 40). (Dans cette exposition il y avait d'ailleurs aussi une autre série (peintures 19 à 22) qui constituaient un " Hommage à Francis Ponge "). Concrètement, l'hommage se traduisait en donnant à chaque tableau un titre tiré de l'oeuvre. Par exemple, je me souviens, puisque j'y faisais référence dans une interview de la presse locale, d'un tableau qui s'appelait " l'homme intérieur demeure totalement libre et insensible ". Depuis deux jours où seul à Thiron, je n'ai vu âme qui vive, à part la factrice de ce matin et l'infirmière venue me faire une piqûre, puissent ces relectures me redonner un peu de force pour l'année qui vient ! Quand on voit ce que contient le chocolat, ça rassure. |