Si j'en crois Maître Eckhart... ou : compte tenu no 1.
La lecture de Maître Eckhart, plus exactement de
ce que l'on a
l'habitude de regrouper sous le nom de Traités, est liée à deux époques de ma vie, la première quand je vivais
au Sénégal (1979-1982), la deuxième quand je vivais au Bénin (1982-1988).
L'influence vient des trois premiers tomes du Journal de Charles Juliet, dans lesquels j'avais trouvé la référence de
ce grand mystique allemand, qui à cette époque de grands questionnements
et de recherche de soi, étaient sur ma table de chevet comme l'est aujourd'hui mon flacon de trinitrine.
Cela m'avait
d'ailleurs conduit, en mai 1987, à exposer au centre Culturel de Cotonou une série de peintures intitulée " hommage à
Maître Eckhart " (peintures 31 à 40). (Dans cette exposition il y avait d'ailleurs aussi une autre
série (peintures 19 à 22) qui
constituaient un " Hommage à Francis Ponge ").
Concrètement, l'hommage se traduisait en donnant à
chaque tableau un titre tiré de l'oeuvre. Par exemple, je me souviens, puisque j'y faisais référence dans
une interview de la presse locale, d'un tableau qui s'appelait " l'homme intérieur demeure totalement
libre et insensible ".
Depuis deux jours
où seul à Thiron, je n'ai vu âme qui vive, à part la factrice de ce matin et l'infirmière venue me faire une piqûre,
puissent ces relectures me redonner un peu de force pour l'année qui vient !
Quand on voit
ce que contient le chocolat, ça rassure.

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