Ce qu'il y a de terrible dans ce monde, c'est que chacun à ses raisons,
fait dire Renoir dans un de ses films.
Près de la Loupe,
en revenant voir ma mère je prends en photo un silo tout vieux, tout rouillé, tout beau dans sa solitude automnale,
mais qui, je ne sais pourquoi, me déclanche sans raison apparente
une profonde mélancolie.
De retour à Thiron-Gardais, pour lutter et résister à ce mal tenace,
je m'amuse dérisoirement à triturer la photo prise.
Je m'invente des forêts, palais, cirques et autres décors inconnus, peut-être ceux,
où s'amuse mon inconscient.
J'en oublie à un moment où est le vrai.
Je m'aperçois qu'en plus j'ai effacé la photo de départ
en oubliant de changer de nom quand j'ai appuyé sur enregistrer au lieu de enregistrer sous...
Adieu silos, semailles et moissons !
Brigadier frappe les trois coups sur le plancher des vaches !
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