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ma vie dans le Perche
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Propos sur la
littérature et la peinture. |
dimanche 16 juillet 2006 | jour précédent | jour suivant | retour au menu |
Il faut vouloir aller à Brou,
un dimanche caniculaire. Certes il y a le marché, mais aujourd'hui il était vraiment réduit... Le prétexte était de revoir l'exposition, à l'Office de tourisme, des derniers travaux de Nathalie Le Berre et Sandrine Hamon, et d'en faire quelques photos, ayant perdu celles faites lors de l'inauguration... Nathalie LB y montre deux séries de travaux. Une sur toile, intitulée triptyque du mouton. Malheureusement, on ne voit pas ce que je vous mont(r)e (je ne sais pas donc si l'ordre est le bon), puisque les trois toiles ont été dispersées dans la salle, ce qui est dommage à mon avis et enlève tout sens aux peintures, qui chacune prise individuellement n'a pas grand intérêt, à moins d'aimer les moutons tout simplement. Nathalie LB n'a pas de chance, car d'une manière générale je n'aime pas trop les oiseaux (même si je sais par études, qu'ils sont un monde passionnant), étant trop marqué dans mon enfance par les poules des basse-cour des fermes de mes grands parents, volatiles on ne peut plus bêtes et folasses. |
Quant à sa grande toile représentant un ours (ce n'est pas une première chez elle) qu'en dire sinon
que la force, la puissance, la férocité de l'ours blanc ne sont toujours pas là, ni le drame de sa disparition future
(réchauffement de la planète, chasse par l'homme...)? Elle ne représente là qu'un gros nounours, bon à la rigueur pour veiller dans leur chambre sur le sommeil des enfants. Image enfantine qui n'est pas à la hauteur de son talent, j'attends que Nathalie LB " se lâche " un peu plus dans sa peinture, et qu'elle dépasse le stade de faire de belles images d'animaux, et qu'on y trouve plus de corps et d'âme. |
Quant à Sandrine Hamon, elle montre pour la première fois sa série des corbeaux dont j'avais déjà parlé une fois.
La répétition en séries de cet
oiseau de mauvaise augure, posé sur dans le champ des pages
de journaux remplies de guerre et de catastrophe, me touche car ne fait pas concession. Ces oiseaux-là indiquent le désastre d'un monde et son
champ de bataille où ne reste plus grand chose à picorer.
La pâte rouge et noire (couleurs choisies délibérément et symboliquement) donnent consistance à une révolte
et font entendre un cri intérieur. On sait que le Corbeau freux, qui sert de modèle au peintre, coraille, croaille, croasse et graille. Son cri est rêche, nasillard et bruyant. Il est dommage que l'artiste n'en ait pas apporté plus. Ses corbeaux sont un peu trop dispersés dans la salle et perdus entre les moutons et l'ours de Nathalie LB. J'aurais préféré en voir des nuées, un peu comme Gasiorowski assemblait ses peintures de pots de fleurs... cela aurait sans doute donné plus de force au travail proposé. |
Mais la grande surprise n'était pas là. Sandrine H. qui m'accompagnait faillit en tomber à la renverse en entrant dans la salle. Du jamais vu : l'exposition organisée, l'affiche réalisée, et l'ensemble inauguré comportaient uniquement les oeuvres de ces deux artistes. Et surprise, " une dame " a apporté ses propres oeuvres, sans que personne ne prévienne les exposantes, ni elle ni les organisateurs, et les a installées en plein milieu de la salle ! Un véritable squat de l'exposition ! Aucun rapport avec le travail exposé : des statues d'un mauvais goût et sans rapport les unes avec les autres, avec en prime une affichette qui fait de la pub et propose la visite de son atelier chez elle...! Après discussion avec un responsable, cette dame s'avère être au Conseil d'Administration dont dépend entre autre, l'Office de tourisme. Personne n'a osé protester ni même prévenir les intéressées. Il s'agit donc d'un véritable abus de pouvoir. On peut en déduire que certaines pratiques broutaines sont pour le moins étonnantes, voire originales. Sandrine H. compte écrire une lettre aux responsables protestant et dénonçant ce genre de pratique. Il reste 15 jours pour voir cette exposition pour le moins originale et qui est maintenant sans queue ni tête... |
On se remonte le moral dans un petit
restaurant sur la place, où nous aiderons en anglais, comme on peut, deux japonaises perdues
(que font en effet deux japonaises à Brou en pleine canicule un dimanche ?) et qui cherchaient
de l'essence, mais sans user de leur carte bleue japonaise
qui était refusée par toutes les pompes...facile ! Comme elles voulaient aller à Chambord,
on leur a expliqué que dans les stations sur l'autoroute, on pouvait payer " en liquide ". On abandonnera vite la visite des églises du coin, étant toutes en restauration ou fermées à cause de vandalisme. Reste boire un café chez une copine du coin à Sandrine H. et se rafraîchir dans l'église de Brou, |
Et finir par découvrir un cimetière de
machines à sous et autres jeux de café... De retour à Thiron-Gardais, je passe le reste de ce dimanche à mettre en forme et en ligne le début de l' herbier numérique de la Chambrie. |
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