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ma vie dans le Perche
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Propos sur la
littérature et la peinture. |
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Rencontre avec Charles Juliet (juste avant qu'il ne parte au Danemark, et moi une semaine à Barcelone) ![]() Il s'agit là d'un épisode d'une longue histoire. Cela faisait 30 ans que je voulais lui écrire une lettre, comme je l'ai déjà dit plusieurs fois sur ce journal depuis 4 ans. C'est Marie Thérèse Peyrin qui a rendu possible la scène, en ne me lâchant pas d'une semaine depuis un mois, pour que je l'écrive et vienne lui lire cette lettre, à l'occasion d'une journée rencontre qu'elle organisait (elle en rêvait depuis longtemps) avec ses lecteurs et amis, à la médiathèque Marguerite Duras de Lyon, dans le 8ème arrondissement. C'était hier, samedi 15 mars 2008. |
![]() Certains, qui répondirent à cet appel, étaient excusés (la plupart au salon du Livre à Paris, comme Paul Otchakovsky-Laurens, ou indisponibles comme François Bon ou Joël Vernet), mais on trouvera dans le livre disponible à la fin de la journée, toutes les déclarations et écrits rassemblés, dans un magnifique livre édité (et disponible à l'heure dite, vous voyez le travail ) par Jacques André Éditeur. Ce livre est remarquable à divers titres, notamment pour la variété des contributions (écrivains, libraires, psychanalystes, poètes, amis, photographes, éditeurs, cinéastes, journalistes, lecteurs inconnus, peintres, universitaires, admirateurs anonymes...), hommes et femmes, qui avaient envie de dire ou témoigner " quelque chose " à Charles Juliet. Je ne peux que le conseiller à tous ceux que l'oeuvre de Charles Juliet intéresse, mais aussi à ceux qui ont une image un peu " stricte et austère " de l'homme, et qui seront surpris de découvrir certains traits de caractères dévoilés par quelques confidences de proches ou amis de longue date. Non, Charles juliet n'est pas le Buster Keaton de la littérature (vous savez, l'homme qui ne rit jamais...). |
Devant une salle attentive (et si pleine l'après-midi, que Charles Juliet dut lui-même se trouver une chaise
pour s'assoir dans le couloir du fond ) j'eus donc le dur privilège
(ou dévouement obligé, merci Marie Thérèse Peyrin)
de commencer la séance du matin
par la lecture de ma lettre.![]()
![]() |
![]() Rodolphe Barry, type très calme, a écrit un livre malheureusement épuisé, qu'on aura la chance de pouvoir consulter ou acheter et faire dédicacer quand même en sortant, la librairie Passage(s) (une vraie librairie comme il en existe encore) présente l'après-midi, en ayant retrouvé une dizaine d'exemplaires. J'apprendrai plus tard que Rodolphe Barry a lui aussi séjourné, après ses études de lettres et de cinéma, en Nouvelle-Calédonie, et qu'il prépare un livre sur Raymond Carver... À défaut du film (dont on pouvait acheter une copie vidéo), on peut trouver ce livre en occasion sur Internet. |
Mais avant cette séance de dédicace, sont intervenus comme le matin, des lecteurs ou témoins,
Je me souviens en particulier de Max Lafont dont la thèse de 1981, éditée en 1987 et rééditée en 2000,
sous le titre provoquant L'extermination douce, a fait polémique, mais éclairé Charles Juliet
lors de son travail qui a conduit à Lambeaux , de l'émouvante Michèle Hien (dont vient de paraître aux Éditions Farrago le remarqué roman La Délouicha), du flamboyant arragonais Jean Gabriel Cosculluela, auteur d'une quarantaine de livres, traduit Miguel Hernandez, et formidable guitariste et chanteur (comme nous le découvrirons en soirée, dans l'espace Pandora), du très en verve Didier Pobel (qui si enthousiaste ne voulait plus lâcher le micro), de la très belle lettre de Paul Otchakovsky-Laurens, lue par Christian Lux... ![]() Comme dans les meilleurs films, qui sont ceux où on ne s'aperçoit pas des effets spéciaux ni des trucages, personne n'a vu le travail de M.T.Peyrin, travail et rêve de longue haleine que cela masquait et dont on se contentait tout simplement de vivre et goûter la récompense. Marie Thérèse et Charles, simplement ensemble, appuyés sur le même mur, incognito. Formidable non ? ![]() Je ne sentais pas la fatigue de mes 600 kilomètres, j'avais lu ma lettre, debout, face à Charles Juliet. Cela faisait 30 ans que je la repoussais. Cela c'était donc fait, il me semblait maintenant comme par un coup de baguette magique. J'étais tout simplement apaisé. ![]() Comme toute cette journée, juste entre gens contents d'être là et bien ensemble, pour manger, boire, lire quelques textes ou poèmes, raconter des histoires, écouter des chansons, se prendre en photos, s'échanger des adresses, des mails... Se quitter ? Ce n'est même pas le mot, on s'est tous dit : à la prochaine fois. J'en profite, ravi aussi d'avoir passé la journée près de lui, pour inviter mon ami Armand Dupuy à venir à Thiron-Gardais cet été. ![]() ![]() ![]() Route longue et solitaire comme d'habitude, mais combien habitée cette fois. |