|
Jeudi 17 mai 2007 | jour précédent | jour suivant | retour au menu |
Bazille encore ou : les bonnes surprises d'Internet. (no2) ![]() Et ne voilà t-il pas qu'il y a quelques semaines, deux ans après donc, que je reçois le mail d'un érudit spécialiste de Bazille, qui me contacte et m'annonce qu'on vient de découvrir une nouvelle toile de Bazille. ![]() Il travaille en ce moment sur le catalogue raisonné de l'oeuvre de Constant Troyon et celui de Georges Michel. Avec l'autorisation de ce lecteur, Charles Hooreman, qui a travaillé d'ailleurs avec M. Schulman sur ce supplément, j'apprends donc que cette huile s'appelle La repasseuse et date de 1866. Je vous retransmets ses précieuses indications, car comme il le dit lui-même, " on ne fait pas des tonnes de découvertes sur Bazille tous les jours " : |
![]() Celle-ci a été peinte à Méric, dans une pièce appelée la lingerie. La Repasseuse est, suppose-t-on, la mère de la jeune fille de La Vue de Village (musée Fabre). Toute l'histoire est passionnante ! Elle est datée 1866 (sous la signature), et mesure 100 x 80 cm. Elle possède son ravissant cadre d'origine en stuc doré. Le tout est dans son jus (toile et cadre)[...]. Mme. Valérie Bajou a également vu le tableau de La Repasseuse plusieurs fois, et elle est convaincue de son authenticité. D'autres personnes ayant autorité sur Bazille, partagent aussi la même opinion : Michel Hilaire (conservateur au musée Fabre), Dianne Pitman (érudit indépendant en Californie). François Daulte est mort hélas.[...]. |
À l'époque de La repasseuse (1866), rappelons que Bazille peignait
les Poissons (Detroit Institute of Art) qu'il a présenté au salon de la même année, Petite Italienne
chanteuse des rues (qui est au Musée Fabre, tableau que j'apprécie surtout pour le traitement des
rues situées derrière la fillette), et
La terrasse de Méric (celle qui est au Musée du Petit Palais à Genève). Si vous êtes vraiment intéressé(e) par Bazille, je peux demander à Charles Hooreman de vous envoyer cette brochure. On y trouve bien sûr beaucoup plus de détails sur cette nouvelle toile, mais aussi sur d'autres tableaux, y compris l'atelier de la rue Condamine. Pas le temps de m'attarder ce tableau, mais des détails sont très intéressants surtout au niveau des draps et de tout ce qui est sur le fil à linge. Les couleurs sont sobres et subtiles : on voit que Bazille hésitait entre réalisme et impressionnisme... ![]() ![]() Michel Schulman place celle de Bazille entre celle de François Bonvin de 1858 (à gauche, qui est au Musée
de Philadelphie) et celles de Degas (en particulier La repasseuse à contre jour, à droite, et qui est à la National Gallery
de Washington, commencée en 1876 et reprise en 1887). ![]() ![]() |