Quand on arrête quelques mois (un peu plus de 3) de mettre son journal en ligne, rien ne s'arrête, le monde continue d'empirer, les amis restent, les livres continuent à vous accompagner, on rencontre d'autres gens, on prend du recul, on vérifie que la grande machine continue de tourner sans vous, que vous pouvez aussi vivre sans elle.
On continue de voyager, de prendre des photos, libéré du il faut que je raconte ça... Du haut lieu cathare le vent vous fouette mieux le visage.

Le à quoi bon qu'on se posait quelquefois prend cruellement sens, et quand on sort du lit défait de la chambre d'hôtel, on a l'intuition que la vie n'est jamais là où on veut nous faire croire qu'elle est.

Que mes lecteurs et toutes les personnes qui sont restées fidèles ou en contact, par mails ou vrai courrier d'antant (quand on écrivait sur du papier avec un crayon, et qu'on postait cela dans une enveloppe) malgré non pas mon silence mais ce silence-là, soient remerciés et rassurés quant à leur demande. Je vais bientôt reprendre mon travail sur Internet. Je n'ai pas dit demain mais bientôt. (On peut toujours avoir accès à l'ancien journal en cliquant ici)

Je viens de fêter mes 60 ans, je viens de changer de fournisseur d'accès et vais quitter dans quelques semaines l'Education Nationale avec plaisir. J'ai perdu 19 kilos, je fume encore, je bois encore, fais encore bien d'autres choses, et me fous de ceux qui me font la gueule.

Ce 29 mai 2009 après-midi à Ouistreham, alors que 60 ans sont passés aussi vite qu'un coup de vent, me laissant l'impression que tout pourrait commencer alors qu'en réalité tout finit...
Que faire d'autre en effet que lire un bon livre au soleil et s'offrir un bon repas ?