La Chambrie |
Quand on vient de Nogent le Rotrou et qu'on va à Thiron-Gardais, on ne la voit pas, perchée tout en haut d'une colline, à droite... C'est une ancienne ferme. C'est là où j'habite depuis février 2006. Pas tout seul, avec deux charmantes voisines, Christiane et Annie, présentes essentiellement le week-end, et un jeune couple (Sandrine et olivier) qui a restauré une grange. On a donc tous en commun la cour, qu'on appelle la cour commune. Quand on vient de Thiron-Gardais et qu'on va à la Gaudaine, on ne la voit pas non plus, car elle est au bout d'un chemin sans issue, dont l'entrée est indiquée par deux balises rouges et une pancarte souvent cachée par les plantes de la haie. À partir de là, commence le chemin sas de sécurité qui chaque jour me fait entrer ou sortir de ma retraîte, mon paradis et mon enfer. Il longe d'abord l'étang de sainte-Anne, puis entre dans le chemin creux dont le tunnel conduit au plateau, La hauteur où est construite La Chambrie est celle où Saint Bernard
de Tiron avait installé au tout début du XIIème siècle sa communauté (la première messe y fut célébrée le jour de pâques 1109,
en présence d'Yves, évêque de Chartres)
avant de redescendre(cinq ans plus tard), la plateau nu et stérile étant trop austère, battu par les vents, et les moines de Nogent venant sans arrêt lui
réclamer le droit de dîme, un peu plus bas dans le village et y construire son abbaye.
L'emplacement de cette première communauté est marquée par la minuscule chapelle Sainte-Anne des bois, isolée aujourd'hui dans un champ et veillée par un beau troupeau. |
Le chemin s'arrête à l'entrée d'un champ. La Chambrie est là à droite. Au bout du chemin qui devient privé, on est dans la cour commune. Voilà, c'est ça la Chambrie. C'est là que j'ai décidé de vivre, au bout du bout du chemin. |