Possible ou impossible, le pardon nous tourne vers le passé. Il y a aussi de l'à-venir dans le pardon.
[Jacques Derrida]
Extrait de la revue Le Monde de l'éducation - septembre 2000
Le sacrement du pardon
La confession (du latin confiteri : "avouer") : le pénitent nomme devant le prêtre ses péchés, exprime son regret sincère, son engagement à en réparer les conséquences, son désir de ne pas le répéter, et, avec laide de Dieu et des autres, de continuer à se convertir.
Le sacrement du pardon est l'un des sept sacrements de l'Église catholique romaine et de lÉglise orthodoxe. On l'appelle aussi sacrement de pénitence ou de réconciliation ou confession.
Ce sacrement est donné au cours dune rencontre entre le prêtre et le pénitent, cest à dire celui ou celle qui, dans un esprit de conversion, vient demander au prêtre le pardon de Dieu pour ses péchés.
Cette rencontre peut avoir lieu dans une célébration communautaire
Pardonner, ce n'est pas oublier, ni dire "je n'ai plus mal" ou "ce n'est pas grave". C'est faire revivre des relations humainement mortes ou abîmées à cause d'une blessure ou d'une faute commise.
Pardonner c'est ne pas emprisonner l'autre dans sa faute, c'est l'en délivrer sans rien lui faire payer.
Pardonner c'est difficile, mais cela libère l'offensé et l'offenseur.
Corps, culture, religion : le cas des pardons bretons
Les pardons ont dans la société traditionnelle des fonctions à la fois religieuses et sociales avec une dimension éducative. L'épreuve physique y est permanente. Les hommes s'affrontent pour l'honneur de la paroisse ou la conquête d'une belle. L'article s'attache particulièrement à l'aspect profane et ludique du pardon, indissociable de sa dimension religieuse. Cette analyse porte essentiellement sur le XIXe siècle et sur la première moitié du XXe siècle.
Mots-clefs : Religion. Corps. Pardon. Bretagne.