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| Exemple d'un mois attendu mais qui fut inattendu. ou : Finalement, pourquoi attendre un mois plus qu'un autre ? |
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La tradition,
la fête du travail qui n'est plus ce qu'elle était et cette fleur qui soit-disant offerte ce jour-là porte
bonheur me mettent mal à l'aise.
Je repense à un tableau de peinture fait le 1er mai 1991 où je m'étais aussi particulièrement ennuyé. J'en avais profité pour raconter en peinture tous mes souvenirs liés au muguet. Mais aujourd'hui, je ne profite de rien. Aucune énergie, à part celle en fin d'après-midi d'arracher les chardons qui envahissent depuis une semaine mon allée de graviers. |
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Du haut de la Tour Vauban, je découvre cette plage insensée recouverte de coquilles Saint-Jacques, les traces du tournage de certaines scènes du
Jour le plus long.



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7 mai 2010, Saint-Amand-Montrond, 21h14.
Théâtre de la carrosserie Mesnier, situé tout à côté de chez mes amis Valérie et Frédéric M. Un one man show basé sur
des lectures de textes commençant par Guy Debord, passant par Godard, Baudelaire, Mallarmé et bien d'autres finissant par Balzac. Interprété par Jean-Michel Potiron, cela s'appelle Protesto, sous-titré : Solo inutile pour une Culture qui cultive ! C'était bien ça. Je suis resté sur ma faim. Sensation que l'acteur a tourné toute la soirée "autour du pot", sans trop se mouiller ni prendre partie... Faisant un peu trop souvent, face aux textes lus, "l'andouille". |

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Même théâtre, même lieu que la veille. Ce soir c'est Stéphane Kéruel qui interprète Et donc je m'acharne, mis en scène par l'acteur de la veille, Jean-Michel Potiron. J'aime le travail fait, la tentative de "déparler". Malgré certaines longueurs, spectacle drôle et original, et par moments "jouissif". |
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Frédéric et moi sommes fatigués mais très en forme.
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Nous allons voir la soeur de Sandrine qui
habite près de Clermont-Ferrand, au bord du gour de Tazenat, lac de cratère d'un volcan
datant d'environ 30000 ans,
où nous descendrons dès arrivés. |
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Le quartier est animé, les rues peuplées et bruyantes, ce qui ne décourage pas les visiteurs d'envahir
le trottoir pour boire et fumer. Il fait beau et le moment est agréable. C'est un bon souvenir.
Belle parenthèse et bon moment de repos pour moi qui commence à subir la
fatigue de ce mois de mai pour lequel je n'avais pourtant rien prévu !
Contrairement à certains amis que je connais, fêter ou ne pas fêter mon anniversaire ne me gêne en aucune manière.
Je m'en fous depuis toujours. Ce jour ne m'affecte ni ne me fait réfléchir plus qu'un autre. C'est le présent et le monde où je le vis qui
me touchent.
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| 24 mai 2010, Garat, 11h59.
Chez ma fille Élise nous fêtons sa mention AB à sa deuxième année de droit. Elle veut faire son master à Aix-en-Provence pour se spécialiser
dans le droit humanitaire. Je n'ai rien contre si ce n'est que nous ne savons pas trop comment aborder Aix où nous ne connaissons personne.
Et j'imagine que même un petit appartement là-bas ne doit pas être donné ! Mais en attendant, le beau temps et le soleil qui traverse la tonnelle de vigne me font oublier les futurs problèmes. |
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27 mai 2010, Verneuil-sur-Avre, Thiron-Gardais. Fin du déménagement de ma mère. Tout ce qui reste dans son ancien appartement et qu'elle n'a pas pu prendre dans sa nouvelle chambre, doit être transféré dans ma grange de Thiron. Emballer et vider tout ce qui reste des affaires de quelqu'un en son absence est assez éprouvant psychologiquement. Cela fait comme si elle était déjà morte, partie, disparue. Tous ces objets de la vie quotidienne abandonnés, bien rangés, et dont on connaît certains depuis des années, voire depuis son enfance, se mettent à parler et nous rappellent aussi combien on a vieilli et combien notre temps imparti passe vite... |
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J'essaie de rester calme, ne rien dire et ne rien montrer. Tout se passe bien. Etat des lieux, remise des clefs et
retour à Thiron. Ma grange est une fois de plus remplie. Décidemment je ne m'en sortirai jamais, moi qui la rêve depuis si longtemps vide et propre comme un temple zen. |
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| 29 mai 2010, Hôtel de ville de Rémalard, 22h10. Excellente soirée dans l'ancienne maison du grand-père d'Octave Mirbeau. Max Coiffait, spécialiste que j'apprécie particulièrement (voir aussi ici à propos de 628-E8) et qui a passé une bonne partie de sa vie à le faire apprécier, lisait un choix de textes donnant une bonne idée à la fois d'un parcours et des différents aspects de la personnalité hors norme d'Octave Mirbeau... Exceptionnel Max Coiffait qui debout a tenu son auditoire en haleine jusqu'à 23h30, et a donné , une fois de plus, l'envie de lire et relire Octave Mirbeau, qui un siècle après sa mort, n'a pas encore la reconnaissance littéraire qu'il mérite. |
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| 31 mai 2010, Chassant, 13h25. Sur la terrasse ensoleillée il n'y a que les voitures à regarder passer, et avoir une pensée pour le poète qui dans la préface de Plupart du Temps écrit : "De ma vie je n'aurai jamais rien su faire de particulièrement remarquable pour la gagner, ni pour la perdre. Voici un témoignage partiel du genre d'activité qui a absorbé la plupart de mon temps. Qu'il n'y ait pas lieu d'en être exagérément fier, on n'aura pas besoin de me le dire. |
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