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On ne dit jamais n'importe quoi.
(en accord avec la dernière page : "silence annoncé : le temps que la tempête se calme et que je retrouve mon rivage.") Impossible (et pas grande envie ni utilité) de raconter ces trois derniers mois vécus comme un feuilleton. On ne rattrape jamais le temps perdu. juillet épouvantable (déprime et déception), août formidable (voyages et rencontres), septembre optimiste (projets et décisions), et un mois d'octobre qui commence bien (humour, Loire et beauté) avec en bonus la suite tant attendue par mes filles et moi, sur Arte de Breaking bad. Rien d'original en fait, Le meilleur vint comme d'habitude de l'inattendu et de l'imprévisible : certaines lectures, certains films, expositions ou paysages, et bien sûr rencontres ou soirées "formidables". Pour vous dire, j'ai même fait une partie de pétanque à Sazilly, déjeuné dans un restaurant indien à Montmartre et fait du vélo à Ouessant ! Pour vous dire est peut-être excessif car si j'en crois Lacan je parle aux murs c'est-à-dire "Ni à vous, ni au grand Autre. Je parle tout seul." et que, toujours selon lui : " C’est précisément ce qui vous intéresse. À vous de m’interpréter." Du plaisir aussi de l'impression d'avoir fait du ménage, au sens propre et figuré. le massacre qu'est la vieillesse, selon Philip Roth, quand il se fait en toute connaissance de cause (expression qui me fait toujours rire) est idéal pour les insomniaques, surtout s'ils sont écrivains. Je n'ai pas arrêté dans ma tête d'écrire. J'écris que j'écris que j'écris que je pense que j'écris... Mais je n'ai rien écrit, à part un long texte sur les ruines du château que Jean-Joseph de Laborde à construit sur les fondations du château des Saint-Simon, à la Ferté-Vidame, et un court texte sur la prochaine exposition d'Alain Controu. Je n'ai pas arrêté dans ma tête de parler. A ceux que j'aime, à ceux que je déteste, à ceux qui m'ont mis leur haine dans la tête, à ceux qui m'ont écrit et auxquels je n'ai pas répondu. Je parle à mes filles, je parle à mes morts, je parle aux vivants qui me manquent, je parle à mes lecteurs, je parle à ceux que je lis sur Internet, qui luttent à leur manière contre "la nature imparfaite et boiteuse du langage", je parle à Sarkosy, je parle aux murs. Mais je ne leur ai rien dit.
Encore beaucoup trop de photos ou de séquences vidéo mais moins qu'avant. La tendance est à la baisse, préférant maintenant prendre quelques notes sur l'agenda qui ne me quitte pas, ou chose plutôt nouvelle, demander qu'on me prenne en photos avec les gens. (Est-ce un désir ou un besoin de m'inscrire aujourd'hui dans un lieu plutôt que de simplement essayer vainement de le voler, croire qu'on puisse se l'approprier ?) Château de Chambord, 8 août 2011, Répétition, exposition de Djamel Tatah. Photo prise par Charlotte.
Et voilà ! Nogent-le-Rotrou, 7 octobre 2011. Exposition de Julie Petit organisée par Label Friche dont j'aimerais parler dans une prochaine page pour encourager les gens de la région à y faire un passage. En grande discussion avec Elisa Fiasca. Photo prise par une jeune (et jolie) photographe que je ne connais pas. Je reviendrai bien sûr dans les prochaines pages sur cet été 2011 que je n'oublierai pas, ainsi que les réflexions ou impressions qui y sont attachées. Je ne sais plus qui disait l'autre jour à la radio, qu'il fallait être capable de se détacher de son passé pour espérer devenir soi-même et "avancer". J'avoue que je n'en sais rien du tout et que je vais y réfléchir. Je vais en avoir le temps puisque cette nuit je pars à Tours chercher un ami. Saint-Pierre-des-Corps ! Deux minutes d'arrêt ! |