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samedi 1er Juillet 2006 | jour précédent | jour suivant | retour au menu |
Un samedi qui laissera des traces... Il y a des jours comme cela, où la parole des autres se fait creuse, masque, cache, triche. Quelqu'un vous assure de son estime et de son affection, et puis on s'aperçoit plus tard que cela n'est pas vrai, que les actes qui suivent contredisent les mots, que la réalité n'est pas celle que l'on voulait croire. On a cherché à vous convaincre et vous avez eu la faiblesse de croire ce que l'on vous disait, et puis dans la soirée, les faits vous crèvent les yeux. Alors la blessure est là, béante, et la trahison vous déchire le ventre. Aujourd'hui, une fois de plus, j'ai souffert de ce que les mots entendus ne traduisent qu'une incapacité d'être. Suis-je trop exigeant pour vouloir que les autres fassent coïncider leurs idées et leurs actes ? Non, quand ils me concernent. Accepter ? Pardonner au mal qu'on nous a fait ? Oublier ? Faire semblant ? faire comme si...? Non. Accepter la douleur pour pouvoir se reconstruire, oui. Déçu et blessé, j'ai gardé le silence, et suis resté enfermé toute la journée, essayant de raisonner mon mal-être et calmer mon agitation. Sois sage, Ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille... où, pour me forcer le sourire, la parodie lipogrammatique de Perec : Sois soumis, mon chagrin, puis dans ton coin sois sourd. Écoutant alors malgré moi la fête chez mes voisines, patientant dans les livres, errant immobile dans le labyrinthe de mon imaginaire jusqu'au dernier coup de klaxon tard dans la nuit, attendant que de la vallée s'élèvent les brumes du dimanche pour me relever. Il y a des jours comme ça... |