Mardi 6 novembre 2007 jour précédent jour suivant retour au menu
L'écriture d'un livre d'après Pierre Bergounioux (d'après ses Carnets de notes)
ou : suite (voir début) d'une " affaire" (bergounienne no 13)
(ou si j'osais : un livre c'est toujours plus compliqué que ça)

Rappel : Du 9 novembre 1990 au 12 mai 1991, Pierre Bergounioux a " écrit " un livre. L'écriture lui a demandé 6 mois et un jour. Mais ce n'est pas fini.
Trois jours après, le 15 mai 1991, il rouvre la chemise bleue où il a serré les deux cent soixante-dix demi-pages de son dernier récit.
Cinq jours après, le vendredi 17 mai 1991 (page 43 du deuxième volume des Carnets de notes), il note :
" Il m'en a tant coûté d'écrire ces pages que je m'efforce de faire le tri dans ce désastre, de chercher quelques fragments que je pourrais sauver. Le soulagement qu'on ressent à poser le point final ne dure pas. On est renvoyé au purgatoire du commencement. "
Va alors commencer une nouvelle période de corrections et de doutes que nous pouvons présenter, comme la première, celle de l'écriture, par un tableau :
II-Phases de corrections
chap. 1 Vendredi 15 mai 1991
p.44
Levé à cinq heures. Il a plu et le vent est au nord. Je suis un long moment avant de me résoudre à sacrifier le premier chapitre et peinerai jusqu'à midi pour récrire deux pages.
Après déjeuner, je reviens au bureau,[...] pour me tenir au salon, près du feu, avec la planchette et le stylo.
Tout recommence : le sacrifice, la peine. Tentative ratée l'après-midi.
Impression à la retouche de tout foutre en l'air : sacrifier le chapitre !
chap. 2 Samedi 18 mai 1991
p.44
Je me lève à cinq heures, relis le chapitre deux, curieux d'évaluer l'ampleur, la profondeur des corrections à apporter à ces pages écrites il y a six mois et dont j'avais perdu le souvenir. Et je connais ma douleur. C'est une indescriptible confusion, qui me laissera plein de colère et de tristesse jusqu'à la fin de la journée. Je ne suis même pas sûr de sauver quelque chose. Il s'agit d'un désastre en effet. Peur d'avoir perdu son temps, que tout est à jeter. Révolte sourde (douleur, colère, confusion, tristesse.
Bergounioux se sent perdu.
chap. 2 Dimanche 19 mai 1991
p.44
J'ai hésité entre reprendre la plume et maçonner et, lâchement, choisi les obtuses fatigues du terrassement.
Fuite devant l'impression de l'étendue du désastre, devant ce qui peut sembler devoir être entièrement recommencé. Découragement ? Pas tout à fait : choisi de dépenser son énergie "ailleurs". On sait que Bergounioux sait reculer pour mieux sauter...
relecture
chap. 4,5,6
Lundi 20 mai 1991
p.45
[...]Ensuite relecture des chapitres quatre, cinq,six qui me laissent des impressions mêlées. Certaines pages résistent au regard dessillé, brutal qu'on jette sur la chose faite, d'autres se délitent, tombent en poudre et j'en éprouve une grande peine.[...]
Comme si les activités physiques de maçonnerie lui permettent de retrouver une certaine honnêteté et objectivité du regard...Une manière aussi de se rassurer... D'ailleurs après s'en va se réfugier dans la lecture. Oublier, prendre du recul, recharger ses batteries ? Garder la tête froide et sa maîtrise...une des postures bergouniennes.
RELECTURE
nombreux chapitres
Mardi 21 mai 1991
p.45-46
[...]Plutôt que de me jeter dans les ignominies du chapitre trois, je poursuis, ma relecture, avance à grands pas dans ce qui a mis plus de six mois à naître, croître insensiblement, devenir une épaisse liasse de papier. Comme j'avançais tête basse, l'oeil fixé sur la difficulté présente, je n'ai jamais eu de vue d'ensemble. C'est maintenant qu'elle se dessine et elle s'accompagne du désenchantement rituel.[...]
Découvre la vue d'ensemble, voit son livre avec plus de recul.
Il ne le dit pas, mais doit voir que ça peut marcher et que ça tient le coup.
Aveu honnête qu'il y a du rite chez lui.
Cela participe à son côté teigneux et entêté. De sa force aussi. Rien de plus solide qu'un rite !
fin de la
RELECTURE
Mercredi 22 mai 1991
p.46
[...] j'achève la relecture de mon manuscrit. Il s'agit maintenant de se colleter avec tout ce qui ne va pas mais je ne suis pas prêt à soutenir l'effort violent, à essuyer la peine que cela réclame.[...]
Pas un mot sur son anniversaire, sauf peut-être sous-entendu et provoquant les réflexions nombreuses, ce jour-là sur le temps qui passe.
(dernière phrase : Comme le temps précipite son cours, en ce 22 mai 1991.)
Avec même pas un point d'exclamation !
Le quadragénaire Bergounioux se sent vieux!
Surtout fatigué à l'idée du travail qui lui reste à faire sur ce livre...
crise Samedi 25 mai 1991
p.47
[...] Tout me navre, me meurtrit.[...] Pas la peine que j'en rajoute.
Va rester en fait 9 jours sans retourner au livre
crise Lundi 27 mai 1991
p.48
[...] Je touche le fond[...]
fin du
rabotage"
Vendredi 31 mai 1991
p.48
[...]Je termine la première passe de rabotage du récit qui m'a occupé de novembre à mai. Il y a beaucoup à reprendre, partout, mais la charpente me paraît tenir.[...] L'écrivain artisan.
Bergounioux le menuisier.
De nouveau il a le moral : il voit bien comment il va s'en sortir. On sait que c'est un bon soudeur ! On peut lui faire confiance.
retouches au chap. 3 Mercredi 5 juin 1991
p.50
[...]Au bureau, où j'apporte de nouvelles retouches au chapitre trois, qui en avait décidemment besoin.[...] Bergounioux ne dit pas tout dans son carnet de notes : il n'a pas parlé des premières retouches à ce chapitre.
Comme quoi les Carnets ne sont pas faits de notes juste bêtement empilées.
retouches au chap. 8 Vendredi 14 juin 1991
p.50
[...]
Toute la matinée à remanier le chapitre huit. Je récris plusieurs pages et m'arrête à mi-chemin. j'avais une notion plus claire de ce dont je parlais lorsque j'ai rédigé et pourtant, il fourmille d'aspérités, d'approximations, d'obscurités. Comme si l'on ne pouvait, du même mouvement, ouvrir la voie et l'aplanir, avoir ensemble la direction et la précision. C'est le 4 août dernier que j'ai pris la plume.Dix mois et demi durant lesquels je ne l'aurais pas lâchée un seul instant, même si, depuis le 12 mai que j'ai mis le point final , ce n'est plus avec la même véhémence, la même opiniâtreté. Il serait bien de finir avant que nous ne partions en vacances, début juillet.
[...]
1- Bergounioux écrivain sculpteur : il reste, une fois l'ébauche dégrossie, des aspérités...nous n'en sommes plus au stade des ignominies. Ça prend forme !
2- Il se trompe quand il dit avoir commencé le 4 août dernier. Il galérait à cette époque à la mise au point d'un autre texte (La mue), dont le premier Carnet de notes nous montre aussi toutes les étapes, occasion pour nous de voir l'éternel recommencement de son processus d'écriture :(p.933, daté du mercredi 10 octobre 1990 : " Je reviens à mon premier brouillon, reprends le dernier chapitre et termine la première passe de rabotage à dix heures et demie, au prix de quelques remaniements.".
-Il n'a commencé le livre dont nous parlons que le 9 novembre. Par contre c'est bien le 12 mai qu'il en a terminé la première phase d'écriture.(cf bergounienne no 12)
remaniement
du chap. 9
Dimanche 16 juin 1991
p.53
Depuis que j'ai terminé le gros oeuvre de mon dernier récit, je ne me lève plus avant l'aurore. l'inquiétude, la volonté d'avancer qui me tiraient du sommeil aux heures perdues de la nuit se sont retirées. Voilà plus d'un mois où je ne gagne plus le salon où m'attendaient la plume et le papier, à quatre heures du matin. Je passe la matinée à remanier le chapitre neuf. On l'avait remarqué au nombres des notes qui commencent par " Levé à quatre heures..."
Quand Bergounioux se lance dans l'écriture d'un livre, il n'en dort plus. La plupart du temps il se lève très tôt (calme, silence...) et file au salon prendre sa planche...
Si Proust s'est longtemps couché de bonne heure, Bergounioux s'est longtemps levé tôt.
remaniement
chap.10
-moitié du 11
Mercredi 19 juin 1991
p.53
[...]
Je poursuis mes corrections. cela va plus vite, maintenant que je me rapproche de la fin. Lorsque je m'interromps, en fin d'après-midi, je suis parvenu à la moitié du chapitre onze. Comme le douze semble tenir à peu près debout, il ne me reste plus qu'une moitié de chapitre à recaler. J'aurai terminé avant les vacances et c'est bien ainsi.
[...]
Bergounioux voit qu'il tient le bon bout. Comme il le dit lui-même, c'est bien ainsi. On peut estimer que le livre se tient debout et que tout va s'accélérer.
correction
fin du chap.11
chap.12
Vendredi 21 juin 1991
p.55
[...]Je reprends mes corrections au chapitre onze, où je les avais abandonnées. tout va vite, à si peu de distance de la fin.Il peut-être dix heures et demie lorsque je mets le point final. Je vais laisser reposer, afin d'y voir plus clair.[...] Tout s'accélère en effet. Point final de cette deuxième phase de travail.
Il peut partir le week end en vacances.
le livre va aussi se reposer.
7 juillet départ en vacances. Le soir même en Corrèze il va à la pêche. Il termine sa note du même jour (p.62) par " le temps fait halte ".
La deuxième période de travail sur son " affaire " a duré du 15 mai au 19 juin 1991, soit un peu plus d'un mois. On peut dire, en vitesse Bergounienne, que ce fut " assez rapide ".
Ce qui suit ? Un mois, non pas de repos (Bergounioux ne se repose jamais), mois de vacances aux Bordes. Vacances : vite dit : se crève du matin au soir avec le métal.
Il dit lui-même (Vendredi 19 juillet 1991, p.66) :
" Douze jours, déjà, que nous sommes ici. J'émerge un peu de la fureur métallique qui m'a empoigné dès l'instant de l'arrivée. Pas cessé, depuis le 7, de travailler le fer et, quand j'en avais perdu la force, j'imaginais d'autres combinaisons."
Mais pas de note ni de pensée avouée dans le Carnet de notes sur le livre en cours.
Ça ne peut pas durer longtemps, on s'en doute.
Trois jours avant de rentrer, il note (Jeudi 1er août 1991, p.76):
" Août. Pour la dixième année consécutive, il va s'agir d'écrire. Encore que cette fois-ci, ce soit à finir, à mettre au propre, au lieu de m'échiner à commencer, à briser le roc. C'est le 4 août de l'an passé que j'avais tiré la Mue de l'ornière pour l'achever, puis attaqué, sans reprendre haleine, l'histoire de mes démêlés avec papa."
C'est juste et ce n'est pas juste.
Il faut reprendre les notes dans le détail
Reprise dans le détail du départ de notre " affaire"
et mise au point sur ce qui s'est passé exactement
entre le 4 août 1990 et le vendredi 9 novembre 1990,

date à laquelle Pierre Bergounioux essaie d'ouvrir le 1er chapitre du nouveau livre,
celui dont nous essayons de raconter la fabrication depuis la bergounienne no 12,
à partir des notes de ses Carnets.
Du 4 août 1990
au 10 octobre 1990
C'est bien le 4 août qu'il s'est remis à la Mue, pour le finir le Mercredi 10 octobre déjà cité p.933 :
"je reviens à mon brouillon, reprends le dernier chapitre et termine la première passe de rabotage à dix heures et demie, au prix de quelques remaniements. [...] J'ose à peine me réjouir d'avoir fini de corriger la version initiale de ce récit qui m'aura pris un an. Il suffira qu'il repose quelques jours pour que ce qui me semblait clair, achevé, à peu près acceptable, s'obscurcisse, redevienne illisible, parfaitement détestable."
Donc ces jours-là il travaille, c'est clair, sur La Mue.
Mardi 16 octobre 1990
prend des notes
p.935
Levé à cinq heures et demie. Toute la matinée à recueillir, comme ils viennent, les faits qui composaient le monde de l'origine et dont la plupart s'opposaient à ma joie, me rendaient perplexe, me faisient désirer de fuir et, plus tard...[...]
Ces faits vont déclancher bien sûr le livre suivant, celui qui nous intéresse.
" C'est ailleurs, au loin - car il fallait partir, briser l'étroit, le terne empire du lieu - que j'ai recueilli les premiers éléments, à ce sujet."
Vendredi 26 octobre 1990
P.936
Debout à cinq heures et demie. L'affaire où je me suis jeté à tâtons, sitôt finie la relation de l'an un de notre hégire, tourne manifestement autour du conflit qui traverse ma protohistoire...[...] Papa m'a provoqué une lutte à mort à laquelle je me suis prêté...[...]
Il faut savoir que son père est mort le 14 août, qu'il a été inhumé le 16.
Le livre qui va émerger et dont nous nous occupons s'appellera L'orphelin. Forcément. Ce n'est pas un hasard.

Bergounioux subit ses livres.
Il ne les décide pas. Ils émergent.
samedi 27 octobre 1990
P.936
Je rassemble les notations éparses jetées sur des demi-feuilles, depuis trois semaines que j'ai passé, sans transition, de la fin de nos adolescences aux démêlés que j'ai eus avec mon père et qui ont imprimé à mon existence son pli ténébreux...
Il s'agit donc là encore de l'émergence du nouveau livre, qu'il va écrire, et qui nous intéresse.
Dimanche 28 octobre 1990
P.937
" Je finis de regrouper les éléments de contenu épars sur les feuillets qui devraient correspondre, chacun, en principe, à un chapitre de l'affaire où je me suis déjà jeté."
Bergounioux nous fait assister là, à l'émergence du livre qu'il va écrire.
Mais il sait exactement ce qui suivre. Parce qu'à chaque fois c'est la même histoire
:
Certains à l'évidence, ne tiendront pas. Deux ou trois autres, surchargés, se dédoubleront peut-être, compenseront, peut-être, la minceur de ceux qui ne résisteront pas à l'épreuve, se déferont entre mes mains. J'ai sous les yeux, le germe informe d'une entreprise à laquelle je vais donner, une fois encore, cinq-six mois de peine, de lenteur et de douleur, de désespoir. le temps aidant, je sais de quoi il retourne, à quoi je vais m'affronter."

Texte qui peut servir de référence : Bergounioux sait exactement ce à quoi un livre l'oblige. Il décrit exactement en effet les six mois qui vont venir et que nous avons vu (bergounienne no 12).
Pas de mystère ni de surprise possibles. Il sait à l'avance ce qui va se passer, comment ça marche. Il y a là de la condamnation au fait d'écrire, de l'impossible autrement...
Dimanche 28 octobre 1990
P.937
même note
" là-dessus, je songe qu'il est temps de dactylographier le précédent récit, tire l'Olivetti du placard et mets trois pages au net."
Il s'agit là de la Mue, qu'il se met à dactylographier. Une manière de laisser décanter le " germe informe " de l'entreprise à venir, et qui frappe à sa porte.
vendredi 2 novembre 1990
P.938
" Je reviens à la machine à écrire, comme chacun de ces derniers jours, et, à onze heures du matin, j'ai fini de dactylographier le récit des sixties. Il s'est dérobé, près d'une année durant, avant que je ne l'expédie en six semaines, entre le deux août et la mi-septembre."
J'avoue que Bergounioux est déroutant et qu'il est facile de se perdre à vouloir le suivre ! Il était en train de taper la Mue, et on le retrouve à finir de taper un autre texte...
Il termine et travaille sur deux textes pendant qu'émerge un autre livre... Il corrige, dactylographie deux textes en écoutant celui qui émerge...Une sorte d'accouchement sous péridurale.
Mardi 6 novembre 1990
P.939
" Je passe la matinée à essayer d'ordonner, d'étoffer, aussi, l'affaire où je prétends me lancer. Je crains qu'elle ne s'achève, une fois encore, sur mon incapacité foncière, de la misère qui m'attendent au bout du chemin. et puis ce travail de planification n'est pas, pour ce qui me concerne, d'une bien grande utilité."
Le aussi montre bien à quel point lui aussi sent bien son désarroi devant cette dispersion...
vendredi 9 novembre 1990
P.940
On retombe sur nos pieds : Il essaie d'ouvrir le premier chapitre du " nouveau récit" , celui dont on essaie de raconter la genèse.
Conclusion :
1- Quand Bergounioux écrit le 1er août 1991 :"C'est le 4 août de l'an passé que j'avais tiré la Mue de l'ornière pour l'achever, puis attaqué, sans reprendre haleine, l'histoire de mes démêlés avec papa ", ce n'est pas si simple que cela. Il a travaillé sans arrêt, certes, mais à différents textes aussi (La mue, Sixties), pendant qu'il laissait émerger et s'imposer le thème de son livre suivant.
Le " sans reprendre haleine " est à comprendre : il n'a pas enchaîné d'un texte à l'autre, mais a travaillé sur différents textes antérieurs tout en écoutant ce qui s'annonçait pour la suite...
2- Contrairement à ce que je disais dans la bergounienne précédente, l'histoire du livre que nous suivons ne commence par le premier jour où il s'attaque consciemment, au premier chapitre (le 9 novembre 1990), mais bien avant (cf le 16 octobre). Sans oublier quand on le sait, que la mort du père ne pouvait que rendre nécessaire le livre.
Bergounioux, finalement ne décide pas de son sujet.

Où en est-on ?
Résumons donc ce qui est résumable :
Dates
Phases
Les mots employés
du 16 octobre 1990
au 9 novembre 1990
Laisse émerger, sourdre, s'imposer le sujet du prochain livre
Travaille en même temps sur d'anciens textes
" recueil de faits, premiers éléments, notations éparses, germe informe d'une entreprise, ordonner, étoffer..."
du 9 novembre 1990
au 12 mai 1991
Écriture des 12 chapitres " jeu, ébauche d'un ordre, chemin, ramifications, jalons sur la route, lassitude, agitation, dérobade, inquiétude, lâcher prise, délivrance, fatigue, prostration, hébétude, ratures, repentirs, brèche, lenteur, détresse, répit, chaos, certitude, peine, friche, niveler, damer, épuisement, nécessité, obéir "
du 15mai au
21 juin 1990
Relecture, corrections, réécriture " sacrifier, confusion, colère, tristesse, sauver, relecture, impressions mêlées, ignominies, vue d'ensemble, rituel, se colleter, effort violent, peine, rabotage, charpente, retouches, aspérités, approximations, obscurités, gros oeuvre, point final, remanier, tenir debout..."
Du 20 juin 1991
au ?
Repos.
En apparence oubli du manuscrit
retravaillé, revu
et corrigé.
Questions que l'on se pose :
- Pour combien de temps ?
- Va t-il un jour reprendre le texte ?
- Quand le dactylographiera-t-il ?
- Va t-il le proposer à un éditeur ?
- Va t-il commencer un prochain livre avant tout cela ?
- Bergounioux a-t-il une fois abandonné définitivement un manuscrit ?