2004 | JOURNAL DE JEAN CLAUDE BOURDAIS The Nogent le Rotrou Times ou Bourdaily on the Web |
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mardi 10 janvier 2006 | dernière page | Avant dernière page |
Les chiens de relais de Camille Gaté, tanneur et sculpteur nogentais. Ça n'a pas raté : deux heures après ma remarque d'hier, je recevais un mail de Nathalie L.B. qui est ferme sur les prix : " Pour avoir vu la statue dans le parc Signoret et savoir à quoi ressemblent les Saint-Hubert (un peu aux chiens des Aristochats, les deux braillards qui coursent le Majordome parti noyer les petits chats dans la campagne anglaise), je dirais que ce ne sont pas des Saint- Hubert. Ceux-ci ont les oreilles en gant de toilette. Elles sont trop longues et ils ont une allure trop débonnaire." Elle ajoute : " Enfin, ce n'est pas possible... La première fois que je les ai vu, j'ai pensé à des braques..." Renseignements pris sur le Saint-Hubert, depuis hier soir, moi non plus je ne crois pas au Saint-Hubert. |
Autres noms du Saint-Hubert : Bloodhound - Race des Limiers - Chien des Flandres - Chien des Ardennes
Origine : Belgique " De souche très ancienne, cette race de grand chien courant fut améliorée à partir du IXème siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Hubert (patron des chasseurs), fondée dans les Ardennes. Cette race ''ardennaise'' y fut conservée jusqu'en 1790. Introduite en Grande-Bretagne au XIème siècle par Guillaume le Conquérant, elle a pris le nom de "Bloodhound", c'est-à-dire chien de sang, mais peut-être aussi chien sanguinaire parce qu'il y était employé alors à traquer l'homme. En Allemagne, il était appelé "Leithund", limier rouge. C'est de lui que descendent les races de chiens courants qui ont plus ou moins conservé les caractères essentiels de la tête de leur célèbre ancêtre. Le Saint-Hubert composa, en effet, les meutes de la vénerie royale jusqu'au règne de Saint Louis. A partir de cette époque, un croisement de Saint-Hubert blanc avec un Braque italien donna naissance à la race des Chiens Blancs du Roy qui le remplacèrent et composèrent le grand équipage des rois de France, depuis François Ier jusqu'à Louis XIV." |
Mais je
trouve que sa description ne colle pas avec celle de la sculpture de Camille Gaté : " Peau du front et des joues profondément ridée, babines très longues et pendantes, mâchoires très longues et larges, oreilles attachées bas, très longues, pendent en avant contre les mâchoires en plis gracieux..." C'est quand même nul d'être professeur de Sciences naturelles et d'être incapable de reconnaître un chien d'un autre non ? Oui, je sais, on peut toujours dire qu'on ne peut pas tout savoir...mais quand même ! |
C'était sans compter sur Edouard bien sûr, qui de son côté n'a pas perdu son temps. Il arrive
avec livre spécialisé et photocopies à la main et me lance de loin, l'air victorieux et rigolard :
" Alors Saint-Hubert ! ". Sur son Dictionnaire du chien paru chez Laffont, il me montre l'article sur le Saint-Hubert. On y précise deux choses importantes pour ma recherche : 1- il a quasiment disparu en France, même s'il était le chien de meute le plus répandu en France au Moyen Age, jusqu'à l'apparition des Chiens Gris de Saint-Louis. 2- Il est à l'origine de plusieurs races françaises de chiens courants tels que le Bleu de Gascogne. 3- L'expression du chien est très digne, presque solennelle, et reflète la sûreté et la puissance. 4- Les oreilles sont fines, très longues, placées très bas, et tombent en plis mous le long des joues. Cela correspond bien (surtout l'air digne et les plis mous des oreilles) aux deux photos mises ci-dessus, mais pas aux chiens de Camille Gaté. Je penche donc pour des Bleus de Gascogne, comme hier. |