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jeudi 15 novembre 2007 | jour précédent | jour suivant | retour au menu |
Vraiment et honnêtement... Y'a des jours où je ne sais pas si je suis quelque part et quelque chose... ou : j'ai horreur qu'on demande si " ça va ". 1- Je me lève, il fait nuit, ça caille, normal on est mi-novembre, c'est l'hiver qui approche. 2- Je vais au boulot, pas de problème. Les gamins sont sympas, je prends mon pied à leur expliquer en quoi il vaut mieux ne pas commencer à fumer. Ils en sortent convaincus : pas de problème. Au contraire. Dans la voiture la cigarette suivante est carrément jouissive. Pas de culpabilité : je leur ai bien dit que c'est une drogue, et j'ai bien expliqué la différence entre la dépendance et l'accoutumance. 3- Le soir à Nogent le Rotrou, tout le monde se réchauffe au Beaujolais nouveau. J'avais oublié et ne l'ai appris que dans la salle des profs . C'est vrai que mon caviste préféré a fermé boutique (divorce oblige...Faut fermer le magasin et partager avec sa femme...) et donc je n'avais pas reçu l'invitation habituelle. 4- À la librairie, j'achète, c'est incroyable, ils l'ont, sur les conseils de Tiers-livre de François Bon, le bouquin à deux euros de Christian Audéguy, Petit éloge de la douceur. Je parcours au hasard. Ça se lit bien, ça me cause, des fois ça me touche. On n'est pas trompé sur la marchandise. " Un sage taoïste nous dit : Ce qui est dur et raide accompagne la mort. Ce qui est tendre et faible accompagne la vie. Il commente et finit par : "Cet équilibre du milieu de notre vie est le point où nous sommes le plus loin de la mort." Il a 42-43 ans. Ça se voit. On ne peut pas lui reprocher. Et ça se discuterait. J'ai largement dépassé le milieu, comme il dit, et je ne me sens pas si raide que ça. Il y a des choses en lesquelles je ne crois plus certes, mais je bande encore à l'idée de certaines autres. Je me sens aussi beaucoup plus jeune que d'autres qui ne sont même pas encore au milieu...(cf par exemple lors de certains repas ou tout simplement la salle des profs), Et : certains blogs aussi, pourtant de quadragénéaires, sont raides de chez raides, Et : Aussi loin que je me souvienne, la mort chez moi a toujours été proche. 5- je me suis fait vacciner, à domicile, par une infirmière de Thiron-Gardais, contre la grippe. 6,8 euros. C'est pas cher : faut en faire des voyages pour gagner sa vie ! Elle me dit, à ma demande, qu'elle a 30 centimes de réduction sur le gasoil. Mais comptez... 6- À la radio, à la télé, dans les journaux, on ne parle que de la grève et du " bordel ". Ici à Nogent et à Thiron, on ne s'aperçoit de rien. La vie des parisiens n'influence pas celle des euréliens. Sont-ce eux ou nous qui sommes à côté du monde ? Frappé que dans la salle des profs personne ne prononce depuis les élections le nom de Sarkosy, ni ne commente l'actualité.(vraie chappe de plomb. Les sarkosystes l'ouvraient pourtant fort, avant les élections...Peut-être ont-ils la victoire et le plaisir solitaires...). Une pensée pour les gens et divers amis que je connais un peu partout dans le monde : comment vivent-ils cela, quelles images leur en donne-t-on ?, quelle image s'en font-ils ? 7- encore dans ma bergounienne no 14, elle est longue à écrire et me demande beaucoup de précision(s). Ah, oui François, si j'avais une version numérique ! 8- Tournée des blogs habituels, comme souvent agrémentée de découvertes et de nouveaux blogs. Je suis de ceux qui cliquent sur les liens proposés. Quand le lien à mes yeux est enrichissant, je le mets dans mes favoris. Par contre, je constate que je mets de moins en moins de commentaires, sauf si : - je veux montrer à l'auteur du blog que je lui reste fidèle, et que malgré mon " silence " je le lis toujours et suis l'expérience, une manière de faire une manière de coucou!... - je suis à une heure avancée de la nuit où je ne contrôle plus grand chose, attendant encore, je ne sais quoi à cette heure-là. Souvent d'ailleurs, quelques heures après, quand je me lève (tôt, je l'ai déjà dit, je suis un couche-tard/lève-tôt)) je me dis les communs " à quoi bon ? ", ou " j'aurais mieux fait, une fois de plus, de fermer ma gueule ". C'est un peu vulgaire, mais c'est exactement la phrase qui me passe par la tête. Qu'y puis-je ? - J'ai quelque chose qui me tient à coeur sur le sujet évoqué (oui, ça arrive). Le plus souvent d'ailleurs en pensant : il faudrait quand même que quelqu'un le dise...comme pour renverser la vapeur et juste dire qu'on peut voir autrement... Mais dans l'ensemble j'envoie par contre plus de mails perso à l'auteur du blog. Cela m'évite des polémiques publiques qui ne débouchent, en général, sur pas grand chose, et difficile pour moi, à cause des anonymats... (j'ai bien dit en général, pas toujours). On peut donc en déduire avec justesse que je suis aussi de ceux qui lisent les commentaires, et de ceux qui aiment savoir à qui ils ont affaire, autrement dit, savoir qui cause en face. À mon âge, je le découvre, on ne se refait pas. On se défait à la rigueur. 9- Encore une journée où je me dis que quand ça ne va pas, ça ne va pas plus mal que quand ça va bien. C'est pour cela que j'ai horreur qu'on me demande " Comment ça va ? ". La question me paralyse, car je n'ai pas envie de répondre le " ça va " habituel qui n'a aucune raison d'être en ce qui me concerne, et me met dans une situation héroïque d'analyse et devant le dilemne insensé de " dire la vérité " ou de ne pas mentir. Je me suis aperçu bien sûr que si je réponds que ça ne va pas, la personne détourne les talons et va vaquer à ses occupations subitement devenues urgentes. Car tout le monde s'en fout, ou disons : la plupart des gens n'en n'ont rien à foutre de vous et de vos problèmes. j'ai dit la plupart, pas tout le monde. Car y'en ceux aussi que vos problèmes rassurent et qui sont contents de ne pas être tout seuls dans la merde, et que votre " ça va pas " enchante. C'est normal non ? |