Lundi 20 juin 2005 Hier Avant hier
Cauchemar Internet.
J'ai rêvé cette nuit que j'écrivais une page de ce journal. Sans cesse je me réveillais et sans cesse le même rêve continuait, à savoir l'écriture de cette page et c'était toujours la même. Cette page m'a volé ma nuit et donné une impression désagréable. Je n'ai pas arrêté de réécrire le texte à droite et de chercher pour la photo à gauche un portrait de Rabelais.
Texte à écrire
Le problème de la photo.
Je sais d'où il vient.
J'avais changé hier, sur le conseil d'un ami, le portrait de Rabelais (cf no 12) que j'avais mis au début du la page de vendredi. Il la trouvait un peu trop Lagarde et Michard ! J'avais donc changé le portrait (Musée de Versailles) que j'avais trouvé sur la page d'Athéna avec le texte de Gargantua numérisé par François Bon (en passant par sa page Rabelais), contre un médaillon (cf no 9) trouvé sur la page formidable de Marie Luce Demonet de Clermont VII, tirée de la non moins formidable base Rabelais.
N'empêche que cette remarque a du me traumatiser, car toute la nuit j'ai cherché en rêve tous les portraits de Rabelais possibles et rêvables.
Pire que de chercher sur Gogol ou autres moteurs, où on arrive vite à tourner en rond avec les mêmes images:
1 2 3 4
5 6 7 8
9 10 11 12
13 14 15 16
17 18 19 20
21 22 23 24
On voit le traficotage pour ne pas dire le charcutage effectué. Par exemple :
- à partir du no 17 ( burin et eau forte de François Chauveau, 1651) on trouve les no 18 et 19, sans référence.
- à partir du no 13 et 14 (tableau du XVIIème)(bonjour les différences de couleurs), on trouve le recadrage 15, sans référence.
- le no 4 est un portrait du XVII, école française, au musée des Beaux-Arts d'Orléans.
- les no2 et 16 sont de Gustave Doré ? non le no2, est une litho tirée par Delpech d'après sans doute une gravure de Gustave Doré. Quant au no3 c'est carrément une peinture non signée faite d'après la gravure...
- le no 6 est un dessin d'après le portrait original qui est à l'Ècole de Médecine de Montpellier et gravé par Ambroise Tardieu.
Les no 22 et 23, portraits complètement imaginés, sont des illustrations de A. de Neuville pour l'histoire de France de Guizot.
En fait on s'aperçoit qu'il n'y a pas de portrait officiel de l'époque. Même les documents crédibles et d'époque de la base Rabelais (no1 et le médaillon 9) ne sont pas de source sûre quant à leur auteur.
Vous imaginez la bouillie et les monstres qui rivalisaient dans mon rêve. Dommage que le numérique ne prenne pas encore les images mentales. Reste à imaginer le vrai portrait ou à l'inventer comme me dit un ange gardien. (On y reviendra un jour, car il a de sacrées bonnes idées le bougre)
Le problème du texte.
Voilà ce qui s'écrivait dans mon rêve :
Quand tu mourras, ton journal ne sera pas fait. Les premiers jours, tes lecteurs penseront que tu n'as pas fait de page parce que tu es parti en vacances, ou parce que tu n'en as eu le temps. Au bout d'un certain temps ils penseront : bon, il a laissé tomber, comme d'ailleurs tu l'envisages toi-même un de ces jours, même que tu penses au premier novembre, quand tu partiras à Thiron...
Plus tard, personne ne répondra au mail de ton hébergeur pour renouveler ton abonnement et ton nom de domaine, et tu perdras ton nom de domaine et tout le contenu de ton site.
Personne ne pensera mettre sur une page que tu es mort.
Personne à part Rodolphe de toute façon, ne sait le code pour entrer dans ton portable, ni ceux de ton hébergeur (online).
Tout ce que tu fais sera perdu à jamais, tout ce que tu fais ne sert à rien.
Dans le rêve, je tentais bien de résister à ce texte qui s'écrivait. Je protestais même : mais si, j'ai fait une sauvegarde sur mon disque dur.
Le texte disait : mais qui le sait et qui peut ne serait-ce qu'allumer ton portable avec son code inviolable ?
Mais Rodolphe...
Le texte disait : mais qui dira à Rodolphe que tu es mort ? Et puis même, il ne pensera pas à ton portable qu'il a sérieusement verrouillé...et puis même encore, il ne se souviendra plus lui-même du code que tu avais choisi...
etc.... le tout sur les portraits de Rabelais qui se succédaient à vitesse V.
Bref je ne vous dis pas la nuit...
- Est-ce grave docteur ?