2004 | ![]() |
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JOURNAL DE JEAN CLAUDE BOURDAIS The Nogent le Rotrou Times ou Bourdaily on the Web |
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2005 | ![]() |
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2006 | ![]() |
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Samedi 21 mai 2005 | Hier | Avant hier |
![]() Il existe une photo prise (par Robert descharnes) à Port Lligat où l'on voit Dali en train d'en travailler un détail, pendant que Gala est assise à côté de lui en train de lui faire la lecture. Cliché idyllique de la vie de couple assez drôle quand on sait la réalité des tortures qu'ils s'amusaient chacun à infliger à l'autre ! Bref, cette charmante scène a été prise le 1er novembre 1959 dans ce qui est aujourd'hui La maison musée située sur la baie de Port Lligat, au nord de Cadaqués, le village où était né le père du peintre et dans lequel il avait passé de longues saisons pendant son enfance et sa jeunesse. Pour ceux qui n'ont pas le temps d'y aller, on peut en faire une visite virtuelle. je vous conseille le panoramique 380° de la salle ovale et de la piscine ! |
![]() Reynolds Morse et sa femme Eleanore avaient commencé à collectionner les oeuvres de Dali dès 1943, année de leur mariage. Ils ne cessèrent d'en accumuler tout au long de leur vie (Reynolds est mort en 2000) pour en faire la 3ème plus grande collection de Dali du monde. La Collection Morse est aujourd'hui exposée au Salvador Dali Museum in St. Petersburg, Florida, entièrement consacrée aux chefs d'oeuvres du peintre (ou à ses merdes diront ceux qui le détestent). ![]() Dali et Gala s'étaient exilés aux Etats Unis en 1940 où ils s'étaient installés en Virginie chez leur amie et collectionneuse la millionnaire Caresse Crosby. Ses multiples activités, gérées par la main de fer de Gala avaient fait, que contrairement aux autres surréalistes exilés, Dali avait gagné un fric monstre et que le couple Gala-Dali était très riche et vivait dans l'opulence et le luxe... C'est à cette époque que Breton avait lancé le célèbre anagramme Avida Dollar,et que date la rupture avec le groupe surréaliste. On raconte quant au choix de ce format, que c'était un article d'un critique d'alors (qui disait que la postérité ne s'occuperait que des grandes toiles) qui avait excité Dali et qu'il avait déclaré alors qu'il serait celui qui peindrait le plus de grands tableaux dans l'histoire ! |
![]() Dali, catalan lui-même, s'est donc frotté les mains de peindre, en guise de Christophe Colomb, un jeune éphèbe catalan, drapé à la classique, plutôt qu'un marin italien la quarante bien tassée. L'Amérique devenait ainsi une jeune nation symbolique avec tout l'entrain et l'avenir devant elle... de ce beau jeune homme. Ce tableau n'ayant rien d'historique ou de vraisemblable quant au véritable évènement, Dali, à cette époque très intéressé au mysticisme romain catholique, en avait même profité pour transformer Colomb comme apportant la Christianité et la vraie parole à ce Nouveau Monde.(En mai 1959 Dali va même jusqu'à rencontrer le pape jean XXIII au Vatican). |
![]() Mais que Gala soit là se comprend quand à son importance et son rôle dans la propre histoire de Dali. Gala ma muse, ma femme (mon épouse), ma maîtresse, ma banquière, mon moteur... "Gala, c'est mon Amérique à moi..." aurait-il pu chanter... Et n'oublions pas que celle elle qui lui l'emmène et lui fait découvrir l'Amérique en 1940, et trouve leur hébergement chez une copine friquée... ![]() Dali se représente lui-même sous la forme d'un moine agenouillé, élevant au-dessus de lui un crucifix (qui ressemble au Christ Saint Jean de la croix). |
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![]() ![]() Les lances chez Dali se terminent par des croix, qu'elles soient celle de la crucifixion, soit cette des armes (côté militantisme catholique du tableau déjà signalé), soit celle des bannières aux célèbres bandes rouge et jaune de la Catalogne. ![]() ![]() ![]() |
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![]() En effet, une légende catalane raconte qu'en 1285, quand des troupes étrangères envahirent la ville de Gérone où San Narcisse est enterré, il sortit de son tombeau des essaims de mouches, taons et autres bestioles volantes qui attaquèrent les soldats envahisseurs qui furent décimés par leurs piqûres et durent s'enfuir affolés devant les diptères voraces qui sortaient du saint cadavre. Une fois de plus Dali militerait donc pour la Catalogne en glorifiant sa force de résistance et son combat pour son indépendance. La croix dont on voit la taille diminuer progressivement jusqu'à se faire insecte est donc l'arme défensive redoutable, essaim défensif de la foi et du catholicisme. On connaît depuis enfant, Dalí la fascination de Dali pour les insectes. Le monde des mouches, des abeilles et d'autres invertébrés sont un sujet primordial ou élément inquiétant nombreuses oeuvres, de tableaux, dessins, sculptures, bijoux de Dali. ![]() ![]() ![]() |
Mais l'élément le plus énigmatique de toute la peinture est cet espèce
de gros oursin en bas et au milieu.
On reconnaît le test (carapace faite de cinq pièces calcaires soudées ère qui porte les piquants) bien connu d'un échinoderme.
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En 1971, Eleanor Morse annonce que l'oursin de Dali représentait la Lune et qu'il symbolisait la marche d'Armstrong sur la Lune (21juillet 1969, 3h56 heure française). À travers ce symbole Dali faisait un parallèle entre les premiers pas d'un homme sur la Lune en 1969 (et qu'il pouvait facilement imaginer dix ans plus tôt) et les premiers pas de Christophe Colomb en Amérique en 1492, tous deux découvreurs d'un "Nouveau Monde". |
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C'est ce qui m'impressionne le plus dans ce tableau. il n'est finalement n'est qu'une vaste mer, où tout s'enfonce progressivement et s'engloutit jusqu'à ce qu'il n'en reste rien, sinon ce point blanc au centre exact du tableau, comme un point de fuite (qu'il n'est pas là) par définition récolteur d'infini, au centre de la croix de la deuxième voile la Pinta (Que Dali a eu raison de représenter, seule caravelle a avoir deux voiles carrées, la première à avoir aperçu le Nouveau Monde, la première à rentrer en Espagne). |