2004 | JOURNAL DE JEAN CLAUDE BOURDAIS The Nogent le Rotrou Times ou Bourdaily on the Web |
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lundi 22 août 2005 | Hier | Avant hier |
L'atelier de Bazille, rue de la Condamine, deuxième. (la première étant hier bien sûr, mieux vaut l'avoir lu pour continuer, parce qu'il y aura une tentative de suite dans les idées bien sûr) Donc C'est Bazille qui reçoit ses copains. Il présente un tableau, celui qui est sur le chevalet. On ne le voit pas bien, car Manet a peint Bazille devant, la palette à la main. Manet et Monet qui sont devant le voient bien, eux. Rappel, pour ceux qui suivent : on a là le "noyau dur" du Groupe des Batignolles, les piliers des jeudis soirs du café Guerbois (et c'est pourquoi sans doute que certains voient Sisley à la place de Renoir, mais ça revient au même, sauf qu'on peut supposer que Zola préfère discuter avec Renoir sur lequel il a déjà écrit dès 1868, alors qu'il n'écrira sur Sisley que plus tard (dans le Sémaphore de Marseille et dans Lettres de Paris) en 1876. |
Ce tableau a été peint 1868 à Méric, résidence familiale d'été, s'appelle Vue de village,(on trouve aussi vue sur le village) et est aujourd'hui au musée Fabre de Montpellier. le village en question est celui de Castelnau, exactement Castelnau-le-Lez. Ce tableau est l'un des plus caractéristiques de l'aboutissement de ses recherches dans la peinture des scènes de plein air. Berthe Morisot, dans une lettre à sa sœur Edma, 1er mai 1869 écrit : "Le grand Bazille a fait une chose que je trouve fort bien : c'est une petite fille en robe très claire, à l'ombre d'un arbre derrière lequel on aperçoit un village. Il y a beaucoup de lumière, de soleil. Il cherche ce que nous avons si souvent cherché, mettre une figure en plein air ; cette fois il me paraît avoir réussi ". Cette toile, acceptée au Salon de 69, n'est " ni portrait, ni paysage. la Vue de village est plutôt l'interprétation d'une figure en plein air dans un paysage. Il construit son tableau en accusant les contrastes et en découpant crûment les formes dans la lumière, ce qui ne l'éloigne guère du Courbet de La Rencontre (1854, Montpellier, musée Fabre). A chaque séjour à Méric, le paysage languedocien fournit les motifs dont il a besoin. " À ne pas rater la page originale du musée Fabre sur ce tableau : un dialogue entre Oui-Oui et le Hibou ! OUI-OUI, faut le faire ! |