2004
JOURNAL DE JEAN CLAUDE BOURDAIS
The Nogent le Rotrou Times ou Bourdaily on the Web
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Pages originales - Tableaux choisis - Peintures de chiens - L'Atelier de Bazille - Saint-Simon - Portraits de Rabelais - Lectures - Femmes d'Alger ... de Delacroix- - André Mare - Raymond Hains - Émile Friant - Joséphine Nivison H - Antoine Chintreuil - Lavinia Fontana - Camille Gaté -
Samedi 24 et dimanche 25 septembre 2005 Hier Avant hier
Week-end dans les poubelles
Rappel : on m'a volé hier soir, lors du vernissage de l'exposition au château de la Ferté-Vidame, mon appareil à photo numérique.
Ne voulant pas le croire ni l'accepter, j'ai ruminé toute la nuit, enfin ce qu'elle a bien voulu me laisser, toutes les hypothèses possibles.
L'une d'elle est qu'une femme de service l'ait, sans le faire exprès, mis à la poubelle en débarrassant les tables, à un moment où je venais de le poser à côté de mon paquet de cigarettes pour me servir à boire!
De bonne heure je retourne donc au château, me fait accompagner pour visiter les cuisines (qui sont absolument nickel) : rien.
Je trouve l'adresse du traiteur qui a organisé la fête de A à Z. Je vais à son magasin. C'est le grand charcutier local, couvert de diplômes accrochés aux murs. Il n'est pas là mais sa femme prend mes coordonnées et me promet contacter tout le personnel de service embauché (quatre dames).
Plus tard elle me téléphonera que personne n'a trouvé d'appareil à photo.
J'insiste. J'aimerais voir les poubelles. Elle me dit qu'elle va se renseigner et tard dans la soirée me confirme que je les aurai dimanche matin.
Dimanche matin, retour à la Ferté : je récupère deux grands sacs poubelles. Je m'arrête dans la campagne près d'un bac spécialisé et vide tout. Et pendant deux heures, je trie et j'épluche TOUT.
Rien de rien. Ce sont les bons sacs pourtant : je reconnais les décorations, les feuilles de choux, un de mes paquets de cigarettes (plié en quatre d'une manière particulière), les piques du boudin, les queues des crevettes ... Tout mais pas d'appareil à photo !
on me l'a donc bien volé.
Conclusions :
- le public de l'art contemporain des vernissages, la plupart invité, ne vaut pas mieux qu'un autre.
- Ce public est affamé : " ils " ont vraiment tout bouffé. Peu de restes de nourriture. Peu de bouts de pain, de morceaux de fromage (même pas les croûtes) ou de charcuterie. Ne restaient vraiment que la décoration habituelle, les napperons, les verres en plastique, les verres cassés, les nappes en papier, les mégots, les papiers d'aluminium, du marc de café et beaucoup de feuilles de choux et de paquets de cigarettes vides. Quelques emballages de cassettes vidéo et boites de pellicules vides.
- Contrairement à mon attente, cela ne puait pas trop : les bactéries ont du être déçues, elles aussi du voyage.
Je passe la soirée à faire ma page du vendredi, grâce aux photos que Sandrine m'a passées.
Mon frère Jany de Djakarta me console par téléphone et me dit que je peux risquer de faire une déclaration à la Maif, puisque je suis assuré contre le vol. Je verrai tout cela demain.
Pendant la nuit de dimanche à lundi je rêverai de queues de crevettes, et que la dame du musée de la Ferté m'offrait les 9 tomes de Saint-Simon dans la Pléiade.
Tiens aujourd'hui il n'y a pas de photos !