Impressions stochastiques d'une existence eurélienne.(2)
ou : d'
impossible à
incroyable.
Impossible de ne pas penser ce matin
en ouvrant Télérama, à Philippe de Jonckheere, qui photographie
depuis le 31 mars 2006, à travers la fenêtre
de son train, qui l'emmène à Clermond Ferrand où il travaille,
les deux tours de la centrale de la centrale nucléaire de Cosne-sur-Loire, ce qui constitue, au fil du temps,
une sous-rubrique de son bloc-notes intitulée :
à quoi tu penses ?Philippe de Jonckheere n'a bien
sûr rien à voir,
ni lui, ni
son Désordre, avec
Télérama, revue combien
énervante, correctement bien pensante,
ce qui n'est pas le cas de PdJ, personne ne le contestera.
Et Télérama, ce matin, dans son dernier numéro,
m'énerve une fois de plus,
avec sa pub sur deux pages consécutives
pour un groupe tel que GDF SUEZ, qui comme il l'est indiqué en tout petit (à gauche et verticalement),
est une "S.A. au capital de 2 191 532 680 euros" (oui, 2 milliards, 591 millions...).
L'image et le texte m'énervent, m'énervent, m'énervent. Ils prennent les gens, comme tous les médias en général, pour des cons.
Y'a pas besoin de commentaires, il suffit de regarder la belle image,
et de lire le texte (le message, pardon !) :
Bref, tout va bien, la campagne
est belle,
y'a pas de problème avec les centrales nucléaires de nouvelle génération, EDF SUEZ veille
sur nous,
pour
nous et
pour notre bonheur,
nous sommes rassurés !
Merci Télérama de me le faire savoir.
Je continue de penser qu'une revue imprimée peut refuser
certaines pubs et choisir...
sous risque d'être complice de ce qu'elle véhicule. (Surtout quand on voit qu'avant d'arriver à la page 91 et
les programmes télé, on doit subir 34 pleines pages de pub, à tarif standard de 19.900 euros chaque, sans compter
la 2ème de couverture à 31.800 euros) (
tarifs de Télérama).
- Comment Monsieur Thureau-Dangin, Directeur de la publication Télérama, peut-il ne pas se sentir responsable de
ce que nos gros capitalistes nous mettent dans le cerveau grâce à sa revue ?
J'ai bien lu :
Combiner
puissance et
affinité sur des
populations premium !
- Mais ça veut dire quoi primium ?
- Dans le
vocabulaire du marketing, cela veut dire
un produit haut de gamme, dont le prix est plus élevé que celui de ses concurrents.
- Primium ne s'applique donc qu'à un produit
- Ou à un
service...
- Ben alors, une population primium, ce sont les gens "hauts de gamme", qui gagnent plus de fric que les autres, et qui sont considérés comme un bon produit ?
- Sans doute. C'est ce que veut dire Télérama pour rassurer ses lecteurs. Ils ne font pas partie du bas de gamme.
- En gros,
si on lit Télérama, c'est qu'on n'est pas de la merde, c'est ça ?
- C'est ça oui.
- Tu l'as dit, tu vois où ils en sont arrivés. C'est
incroyable.