Mercredi 9 février 2005 Le médecin est catégorique : je dois rester chez moi car je suis contagieux pour encore deux jours.
Réponses à certains courriers en retard. Mais cela s'améliore avec ce qu'il m'a prescrit, je tousse moins qu'hier, et j'ai moins mal au dos. j'ai du repousser ma visite à Verneuil. Par contre demain, je dois aller avec Edouard voir ma future maison, en faire le plan, décider des aménagements à faire, et rencontrer le premier entrepreneur pour un devis. Que tout cela m'ennuie et me fatigue à l'avance... Je passe une bonne partie de la journée devant l'ordinateur. la tonalité de la journée est plutôt triste et ennuyeuse. Ça va se terminer vite par "lire au lit". |
Vendredi 11 février 2005 Repos au calme total à la maison. Lecture du beau catalogue envoyé par Nicolas sur l'exposition à Sydney de Destiny Deacon, correction de copies, courrier en retard. Long coup de fil de la danseuse Christine Quoiraud, qui me parle de ses projets au Maroc. Premier jour où je travaille pour la rentrée : copies, copies, copies, mais calmement et tranquillement. Lecture du monde des livres d'aujourd'hui et des Livres de Libé d'hier. Dans la soirée appel très gentil de bastian et Chris, et nouvelles de mes filles par Pascale. Réponse de la banque, qui me détresse un peu face aux travaux à faire à la Chambrie. Il va simplement falloir être patient, faire les choses les-unes après les autres, ne pas être pressé, " prendre sur moi ", tout ce que j'ai déjà du faire cent fois, mais que je n'aime pas et me demande toujours un effort. Journée à part, n'ayant bu que quelques grands bols de café et mangé qu'un petit fromage de chèvre avec quelques morceaux de pains durcis, restes du repas de fruits de mer de la veille où j'avais invité D.T. et sa compagne D. à venir chez moi. |
Dimanche 13 février 2005 Journée consacrée à mon travail d'enseignant : copies à corriger, rangement de photocopies,
cours qui s'accumulaient un peu
partout dans mon bureau... Rangements et tris, sélections et découpages dans les quotidiens, revues, abonnements divers (tournant essentiellement autour de la littérature, de la peinture et des sciences). Je n'ai pas fini, mais cela a un peu avancé. Il en reste une collection de bouts de phrases ou d'articles déchirés ou découpés et entassés dans une chemise. Je n'arrive pas à les jeter. Je me dis toujours qu'un jour, quand j'aurais du temps, je les relirai, en ferai une synthèse... Je ne peux pas jeter une phrase qui me parle, que je crois comprendre, que je m'approprie. J'y tiens plus qu'à montre ou mon téléphone mobile,plus qu'à n'importe quel objet que je possède. Chacune est comme une brique ou une pierre du mur sur lequel je m'appuie et qui me tient debout. Il ne me reste pas grand chose d'autre que ce rien que j'ai appelé "trop rien" dans un de mes livres. |
Mardi 15 février 2005 Lever tard. Passe une partie de l'après-midi à faire une nouvelle page menu de mon site perso et expérimente par la même occasion les menus déroulants. En travaillant commence à voir comment je vais pouvoir l'organiser quand j'aurais récupéré mes affaires qui sont toujours dans le garde-meubles d'Angoulême et qui doivent "alimenter" ce site en milliers de documents gardés (photos, cartes postales, brouillons, journaux, dessins, gribouillis, objets souvenirs variés, copies des courriers reçus et envoyés pendant 30 ans... que j'appelle pudiquement mes traces.) Mets à jour aussi le site de Pascal Gonthier en ajoutant la liste des livres qu'il a lus en 2002, et celui d' Edouard Fauve qui fait son vernissage demain à Paris. Je ne sais pas à quelle heure je prendrai le train pour faire l'aller et retour. Je n'arrive pas à joindre les S. à Angoulême pour aller chercher la petite voiture rouge achetée pour Pascale et les filles. Ai lu au café du coin, pendant que je prenais un sandwich, deux chapitres de Dans la forêt du miroir d'Alberto Manguel. J'en parlerai quand je l'aurai fini, sans doute cette nuit. je commence à sentir que la reprise des cours approche vite et que je n'aurai pas le temps de " m'avancer " beaucoup. Divers coups de fils et mails. Je ne peux pas dire que je suis en pleine forme. J'ai du mal d'ailleurs à définir l'état où je suis. Mais je reste calme, c'est le principal car je vis et supporte très mal d'être " énervé ". (mot mal utilisé puisqu'au sens premier est le contraire d'innervé, et veut dire auquel on a enlevé ou coupé les nerfs, ce qui rend donc apathique, afaibli, abattu, sans tonus, incapable de réaction ou de réponse. En fait ce premier sens (perdre sa vigueur) était celui utilisé à partir du XVème siècle. Ce n'est que dans les années 1910-1920 qu'on s'est mis à l'utiliser pour lui faire dire exactement le contraire (irrité, agacé...) Il serait intéressant de chercher toute l'histoire du mot, voir comment on est passé, on a glissé d'une signification à son contraire. Restons donc en accord avec la météo : calme mauvais temps. |