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Il y a des journées où ne se demande pas pourquoi on est fatigué le soir...
ou : quand François Bon rajoute des moutons à Ouessant.

Jeudi 19 août 2010, Ouessant.
Grande balade à vélo sous un soleil frais mais chaleureux, la bonne manière, autre qu'en marchant, pour découvrir cette île et ses particularités. Cela demande un peu de courage et de forces car l'île n'est pas plate et même petite semble finalement grande à cause de sa diversité et de ses richesses.
Mais l'effort est récompensé car l'histoire de l'île est riche, historiquement et humainement parlant.
Logeant tout à l'Est, nous commençons par le phare et l'observatoire du Stiff.
L'Observatoire du Stiff est une construction récente mise en service en 1982 suite à la tragédie de l'Amoco-Cadix en 1976.
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Son rôle est de surveiller le célèbre rail de Ouessant situé à 14 km de l'île et où se croisent chaque année plus de 50 000 navires, ce qui représente un transit quotidien de plus de 700 000 tonnes de pétrole et 90 000 tonnes de produits dangereux...On a du mal à se représenter ce que cela fait !
Non loin se dresse le premier phare, donc le plus vieux de l'île : le phare du Stiff, construit par Vauban en 1695. Vauban construisait en effet aussi des phares ! On se demande d'ailleurs ce qu'il n'a pas construit ! Mais la Bretagne lui doit en plus de celui-ci, entre autres, le Phare des baleines sur l'île de Ré, le phare de Chassiron à Oléron...
(Photo rare de moi à vélo, me demandant sans doute si je vais pouvoir grimper cette montée !)
Depuis peu on peut visiter ce phare très intéressant, entre autre pour le journal du dernier gardien, laissé à la consultation dans l'encadrement d'une des fenêtres de la tour...On y voit bien qu'il y avait toujours quelque chose à entretenir, à réparer, à repeindre, que les pannes étaient fréquentes... Je ne peux pas m'empêcher bien sûr de penser à Jean-Pierre Abraham dans le phare d'Armen...
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Où l'on peut réaliser que la partie Nord de l'île est presque déserte, couverte d'une lande fleurie, où s'ébattent les célèbres abeilles noires bretonnes dont l'île est le sanctuaire et le conservatoire depuis 1978, (ai profité de la visite du phare pour goûter le miel depuis peu fabriqué avec trois variétés correspondant aux trois saisons et leurs plantes dominantes )
sans oublier que Ouessant est aussi une réserve ornithologique.
On voit aussi, si on y fait attention, que cette île n'a plus un seul arbre!(ou si peu qu'il faut vraiment les chercher, dans quelques jardins de particuliers et replantés depuis peu!) et qu'elle est peu habitée et que la moindre ruine à restaurer y vaut de l'or.
J'aime beaucoup particulièrement cette région Nord de l'île couverte à la fin de l'été de bruyère, callune et ajoncs. La côte y est belle car les rochers sont couverts de lichens colorés.
Je suis fasciné, comme lors de mon premier séjour, par la maison de l'île de Keller, me demandant comment l'État a pu vendre cette île à un particulier (au début du siècle dernier).
La maison qui est souvent habitée en été par ses héritiers, est une ancienne bergerie, et visiblement ne fait pas rêver, ou imaginer je ne sais quelles histoires, que nous !
Difficile par ce temps de partir de cet endroit, mais il le faut bien, et nous rentrons à Lampaul en essayant chacun de notre côté, d'emprunter des petits chemins non goudronnés.
Après le déjeuner Sandrine décide de repartir à vélo explorer une autre partie de l'île une fois assisté au concert d'Anne Queffélec (fille de Henri Queffélec, et soeur de Yann Queffélec). Après avoir écrit quelques cartes postales, je décide de rester au Salon qui bat son plein.

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L'atelier numér'ile attire autant qu'hier les amateurs du numérique et les débats entre spécialistes ne manquent pas d'intérêt.
En attendant le retour de Sandrine et la lecture de Rabelais par François Bon (qui est prévue cette fois sur le port de Lampaul mais à une heure qui semble un peu floue) je m'intéresse à ces fameuses liseuses électroniques dont on parle tant, puisque plusieurs sont en démonstration.
C'est cet après-midi-là que F.Bon me présenta à une jeune femme assez étonnante par la tension de sa voix et la vivacité qui se dégageaient d'elle. Je sais qu'elle ne veut pas être photographiée, et je ne la montrerai donc que de dos.
Mais c'est une rencontre marquante pour moi, suite à la courte discussion que nous avons pu avoir par la suite (et je ne le savais pas encore, le lendemain). Mais ce qu'elle écrit est aussi tout à fait saisissant, comme je le découvrirai un peu plus tard sur publie.net. J'en parlerai plus en détail sans doute une autre fois.
Le bouche à oreille a fonctionné car sur le port une quarantaine de personnes sont là et attendent François Bon. Il va commencer par le récit des moutons de Panurge, tiré du Quart Livre.
Le montage ci-contre, fait cette fois-ci avec des images prises par Sandrine, en donne je crois une bonne idée.
Avec canards ouessantins bénévoles et petite surprise sur le générique de fin.
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Repas du soir à "la cantine" du Salon, toujours aussi bruyante, avec en plus ce soir des musiciens espagnols !
Portraits divers, et comme hier, pub du village, ouvert tard le soir...
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Il y a des journées où on ne se demande pas pourquoi on est fatigué.