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Alain Controu et ses chimères Il y a dans le Perche des artistes qui... ou : si vous passez par Rémalard... N'espérez voir Alain Controu dans sa galerie Artémise si vous n'avez pas pris rendez-vous avec lui. Ce drôle de bonhomme
à la tête de gnome (descendrait du grec genomos, "habitant souterrain") est le plus souvent terré dans la proche forêt dans son atelier
(où il a reçu pour y travailler des types comme Dado, Crémonini, Titus-Carmel...) ou en train d'y chercher des champignons,
qu'il affectionne cuisiner avec des coquilles Saint-Jacques. Installé à Rémalard avec sa femme Nadine qui gère et anime la galerie depuis dix ans, c'est un personnage absent des lieux de mondanité, mais drôle et très présent quand il est là, toujours en train de critiquer et de gueuler contre le monde entier et les mauvais artistes (peu ont valeur à ses yeux) : il a simplement l'exigence d'une vaste culture artistique et de son art. Il exagère souvent, homme insupportable mais aussi le plus adorable et gentil qui soit, c'est un graveur hors-classe. C'est Alain Controu, c'est tout.
Un one-man show d'Alain Controu est donc assez rare pour le signaler et conseiller d'aller voir la dernière série de son travail (qu'il appelle des 'digigraphies") dans une exposition intitulée Chimère visible jusqu'au 12 décembre. J'ai écrit dans un article qui va sortir demain dans le numéro 16 de la revue Pays du Perche combien ce travail est surprenant et intéressant. Je n'en cite ici que la conclusion : " Mutations ou simples hybridations, trangénèse ou génétique expérimentale, Alain Controu est bien l'apprenti sorcier qu'est tout artiste. Son plaisir est contagieux et tout le reste n'est que beauté insolente. À ne pas rater." Mettez la clé sous la porte, et n'ayez pas peur de vous approcher... ! Heureux qui comme Ulysse peut faire un beau voyage ! |