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Faire et raconter demandent du temps
ou : une semaine après : alors c'était comment ton stage ?

Il est difficile de dire comme ça à chaud ce que l'on retient d'un stage et surtout de répondre à la question posée par son intitulé : "Qu'est-ce qu'Internet change au récit du monde ? atelier d'écriture numérique, animé par François Bon".
Difficile de rajouter quelque chose après la description qu'il en a fait lui-même sur son site et le clin d'oeil sympa mis en ligne sous le titre "jean-Claude Bourdais tel qu'en lui-même".
Difficile de rajouter quelque chose à ce qu'en disent les divers stagiaires sur leur propre site (exemple de Marie), et sachant que tout ce qu'on a fait, est consultable en ligne (cf tour de contrôle)
En nous faisant lire (envoyés par mail bien sûr) des textes d'auteurs finement sélectionnés il a su nous " faire écrire" ou provoquer l'envie de faire l'exercice d'écriture (qui s'appelait sur nos blogs respectifs "articles"). Sont passés Pérec, Tarkos, Roubaud, Kafka, Daniil Harms, Michaux, Chamoiseau, Quintane, mais aussi la République du centre ! Objectif accompli.
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Ce qui reste de mon blog réalisé ces deux jours est en ligne et s'appelle, météo oblige, brouillard de Tours .
Il a permis à tous de se familiariser et explorer le CMS WordPress (pour ceux à qui ça ne dit rien, disons que c'est un système de gestion de contenu) et apprendre à utiliser quelques-uns de ses plugins et witgets... ce logiciel gratuit et libre (licence GPL) s'est montré en effet performant et on a compris la raison de son succès auprès de nombreux blogeurs.

Mais à mon lecteur d'aujourd'hui je ne parlerai ici que du résultat obtenu lors du dernier exercice, qui s'est révélé très ludique et qui a fait que tout le monde a dû s'arrêter à regret pour se séparer et clore le stage !

Il s'agit de l'utilisation d'un logiciel qui s'appelle primarypad et permet en ligne et d'écrire à plusieurs sur le même texte, et en temps direct.
Chacun a une couleur et voit en direct toutes les interventions des autres (à la fin, vus les invitations lancées à des connaissances, on a fini à une trentaine de gens, à trifouiller en direct sur le même texte, chacun sa couleur, je ne vous dis pas "la mosaïque changeante" que ça donnait sur l'écran. On imagine les utilisations possibles dans une école ou ailleurs...
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Vous pouvez d'ailleurs encore en ce moment même intervenir sur notre texte et taper vos interventions en cliquant là. N'hésitez pas : vous pouvez intervenir sur le texte (effacer, ajouter ce que vous voulez, là où vous voulez, et même inviter quelqu'un à la faire en même temps que vous (en haut à droite onglet INVITE) et identifier votre couleur (onglet du petit bonhomme en haut tout à droite, en marquant votre nom à côté. On peut donc savoir en direct (si vous êtes connecté sur cette page aussi bien sûr) qui écrit quoi ou voir en direct son intervention se faire...)


Cette page me pose le même problème que toutes les autres. Je pourrais dire plus, raconter plus, mieux, en faire un exercice d'écriture, ce que je ne veux pas ici.
Toujours coincé entre le FAIRE (qui prend du temps) et le VIVRE qui n'est pas tout à fait la même chose. Je compte bien un jour parler du CHOIX que cela suppose et les nombreuses questions qu'il pose (pourquoi vouloir laisser des traces comme autant de preuves (et de quoi?) ? Pourquoi enregistrer les choses ? Pourquoi certaines personnes en ont-elles besoin et pas d'autres ? Pourquoi raconter quelque chose ?
A quoi sert ou va servir la centaine de photos prises lors de ce stage, non montrées ni regardées encore pour la plupart ?
Ce stage n'a duré que le lundi et le mardi de cette semaine, et pourtant j'ai vécu plein d'autres choses aussi les autres jours.
Est-il possible d'être à la fois dans son présent et passer beaucoup de temps à en laisser une trace en écrivant ?
Qu'en est-il du temps pris où l'on s'arrête pour dire ou raconter ?
Disons qu'en ce dimanche gris et pluvieux, c'était du temps pris à partager.