| Quand les voyages forment la vieillesse Venise... c'est pas fini... et dire que c'est toujours la ville de mon dernier amour... ou : L'enfer serait-il vide ? Lundi 2 mars 2015, 15h11.  Je vois bien quelque part que je ne suis plus à Thiron-Gardais !
Premier choc : la visite de la Scuola Dalmata di Giorgio degli Schiavoni où Carpaccio passa 5 ans de sa vie (de 1502 à 1507) à peindre ce qu'on appelle Le cycle de saint Georges, saint Tryphon et saint Jérôme dont font partie les célèbres Saint Georges et le dragon et La vision de saint Augustin. Trouble étrange quand il me semble souvenir à cet instant que j'en avais parlé un dimanche orageux de juillet 2005en faisant une page sur Carpaccio, et en m'attardant particulièrement sur le petit bichon blanc présent dans La tentation... Je ne savais pas alors qu'il me faudrait attendre 10 ans pour le voir " en vrai ! " 
...... Mardi 3 mars 2015  Gallerie dell'Academia, 14h59., je pose devant la célébrissime tempête de Giorgione.
Cela fait trente ans que je m'intéresse à ce tableau mystérieux et lis tout ce qui le concerne et qui suscite toujours de nouvelles interpétrations tant d'allusions littéraires, musicales, philosophiques et autres peuvent y être vues. Le choc est rude et rassurant : ce tableau reste pour moi totalement ésotérique. Tentation de revenir sur ce tableau dans une page prochaine... Les 12 Mains d'un tableau passé inaperçu lors de mes précédents séjours véniciens, pourtant d'un peintre important de la première Renaissance italienne : Giambatista Cima dit Cima da Conegliano dans une Pieta (Christ en piété soutenu par Marie, Nicodème et Saint Jean) très impressionnante par sa maîtrise de la peinture à l'huile (pourtant récente à cette époque), la précision des formes et des détails, sa palette de couleurs... une certaine " modernité ". 
 
... Une pensée pour Daniel Arasse. Que font ce petit singe costumé qui mange une noix et cette pintade
dans Le retour des ambassadeurs de Carpaccio (cycle de sainte Ursule, salle exceptionnelle) ?
Mercredi 4 mars 2015 9 h 58 : Dans l'odeur du marché aux poissons 
15 h : entre deux Cy Twombly dans la collection Peggy Guggenheim 
18 h 20 : en extase devant la sublimissime présentation de Jésus au temple de Giovanni Bellini, huile sur bois de 1469, seule dans une
salle de la fondation Querini Stampalia.
  19 h 15 : La nuit tombe sur le campo Santa Maria Formosa juste à côté de la fondation, avec son petit marché, les enfants qui viennent y faire du vélo et ses terrasses de café.
Pour se remettre de ce choc esthétique un premier verre de vin est le bienvenu !
Jeudi 5 mars 2015 11h : basilique saint Marc. Du sol au plafond c'est Byzance ! Mosaïques du XI et XII è siècles. On ne s'en lasse jamais, les touristes non plus.   14 h 30 : la folie Tintoret dans le Palais des doges, un paradis de 24,5 m de long sur 10 m de haut, envahi par 500 personnages... L'enfer serait-il vide ? 
17 h 30, à côté du Rialto. J'en avais presque oublié les gondoles !  Vendredi 6 mars 2015 10 h : abbaye de la sainte Trinité de Tiron.  
10 h 30 : Place du marché 
J'ai la confirmation que je ne suis plus à Venise. 12 h 30 : Installation avec François K. de l'exposition de Dominique Albertelli à la galerie In Situ de Nogent-le-Rotrou
Bellini, Carpaccio, Tintoret / Bernard de Tiron, vide-grenier, loto, Dominique Albertelli : même combat."Je suis sûr que la vie est là Avec ses poumons de flanelle..." |
