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ma vie dans le Perche
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Propos sur la
littérature et la peinture. |
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Les jours se suivent et ne se ressemblent pas Mais les vacances s'annoncent bien : je lirai Bolaño et Sebald. Ma courte euphorie d'hier a disparu pour faire place à un constat plus dur sur la société, les gens, et le malheur des autres...
Journée où j'ai strictement fait " des choses " les unes après les autres, en essayant d'en faire le plus possible pour rattraper un certain retard sur " les choses " à faire. Grande surprise en écoutant sur France Culture, enfin une grande émission, conséquente sur Roberto Bolaño. Et pour une fois , " ils ont mis le paquet ". On s'apercevait bien qu'avec cet auteur, quelqu'un d'ailleurs l'a dit dès le début, on entrait dans la " cour des grands ". Tous les présents ont essayé de dire à quel point le dernier livre (2666 ) qui vient de sortir chez Christian Bourgois, les clouait sur place. Et on sentait pour une fois que ce n'était pas feint. Tous ceux qui ont entendu l'émission devraient normalement se le procurer. Ce que je vais faire aussi, mais je ne l'ouvrirai pas avant les vacances. Plus de 1020 pages. Un des critiques a dit qu'il fallait au moins 20 heures, et qui lui avait mis 4 jours à le lire, dans un plaisir intense. Quatre jours de plaisir ! Rien que d'y penser, cela me fait saliver et me donne envie de sauter dans le vide : |
« Qu’est-ce qui fait une
écriture de qualité ? Savoir s’immerger dans la noirceur, savoir sauter dans le vide
et comprendre que la littérature constitue un appel
fondamentalement dangereux.»
(Roberto Bolaño, discours d’acceptation du Prix Romulo Gallegos, 1999). Pour les grandes vacances, mes provisions sont faites. Je lirai donc Sebald et Bolaño. Les deux étaient venus à l'écriture plutôt tardivement, les deux sont morts à peu près en même temps d'une manière brutale (Sebald d'un accident de voiture, et Bolano attendait une greffe du foie qui ne vint pas), et les deux me sont conseillés depuis longtemps par mon ami Dufourquet... On peut comprendre que j'attende avec impatience les vacances. On peut encore (pendant une semaine) : écouter l'émission, ou lire la critique de Libération ( " un machin monstrueux " qui reprend les mots de Bolaño), celle de Télérama (un peu légère et mignonnette comme d'habitude) ("superbe et mouvante méditation sur le mal, sur la mort, sur l'histoire. Sur la création aussi, la littérature en particulier, à laquelle revient de prendre en charge la déchirante mélancolie humaine que génère cette barbarie sans fin, ce désastre permanent, ce chaos indescriptible qu'est et demeurera indéfiniment le monde. Tant qu'il y aura des hommes.") celle du magazine littéraire ( Par là, l’ultime roman de Roberto Bolaño repose une nouvelle fois, en se gardant bien d’y répondre, la question qui hante toute son oeuvre : que peuvent les mots, la magie du dire, l’élan de la littérature et de la poésie, face à l’horreur et à la barbarie qui sommeillent en chacun de nous lorsqu’elles ne s’étalent pas devant nos yeux ?) celles de la revue de presse des éditions Christian Bourgois, celle du Matricule des Anges (toujours pas coulée la revue ?) ou celle de Juan Asensio (dit Stalker), qui dans son genre n'est pas inintéressante, et qui à la fin de son texte donne les liens des critiques du The New York Times Book Review et du Times Literary Supplement, il est vraie plus solides que les critiques françaises. |