2004 | JOURNAL DE JEAN CLAUDE BOURDAIS The Nogent le Rotrou Times ou Bourdaily on the Web |
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Samedi 23 et dimanche 24 avril 2005 | Hier | Avant hier |
Oui
le samedi à Nogent le Rotrou il y a le marché. Oui quelques nogentais me reprochent de ne plus parler de Nogent,
que la peinture ça les ennuie...l'intello bla bla...Oui je continue de faire des photos du marché,
de la ville, des affiches, à découper
les articles des feuilles de chou locales, d'écouter et patauger dans la misère qui s'étale et s'avachit le
long des zincs... Mais comment faire pour rester debout et assumer sans failles la décision pour l'instant de continuer ? Je suis fidèle comme un pape. Chaque jour je lis les sept à huit blogs ou sites que j'ai commencé à lire un jour, chaque jour je me couche tard et me lève tôt. Sauf ce samedi justement, et je me suis dépêché pour trouver des brocolis sur le marché pour Rodolphe qui n'en a pas trouvé quand il les cherchait pour préparer un festin à Pascal le menuisier et sa grande fille. Chaque jour je lis mes emails et trie les spams viagra et roleix, essaie de répondre aux plus pressés. Chaque jour je travaille un peu sur le site de ceux que j'héberge, Pascal Gonthier, Patrice-Cujo, Nicolas Kurtovitch, même s'ils ne s'en rendent pas toujours compte... Et puis les vacances c'est fini, il faut que je prépare ma rentrée : un devoir sur ce qui se passe dans notre tube digestif dès qu'on y enfourne un bout de pain, et un cours sur le fait que les paysages évoluent. Et puis je vois dans les asperges de la Loire des sculptures contemporaines. Ça handicape finalement. Le type était pas content que je les prenne en photos. Il avait peur de je ne sais quoi. Je l'ai calmé en lui demandant comment ça poussait et comment on les faisait cuire...Il a cru que j'étais obsédé par les asperges pendant que je fixais fasciné la maquette de cette cité futuriste. |
Difficile alors de faire autre chose que cette carte postale tape-à-l'œil où le fond est indicible, quand je n'en reviens pas que le lobby christanobushien veut interdire dans les manuels scolaires jusqu'au bac (y'a pas de bac là-bas, on fait un 12th grade et puis on passe un test qui vous situe en pourcentage dans la population américaine)la mention de la théorie de l'évolution, imposer une seule version (origine de l'homme : Dieu, de la femme : sortie de la côte d'Adam), quand en France d'autres lobbies veulent imposer une version positive de la colonisation... Drôle de fond de bouche, plus on avance plus on recule. Le siècle sera sacré disait l'autre, plus on va vers le Moyen Âge plus il a des chances d'avoir raison. |
Quand on vit seul, les gens qu'on aime ne sont
jamais là. On se demande où ils sont,
ce qu'ils font en ce moment, comment ils occupent leur dimanche, à quoi ils pensent,
s'ils sont heureux, on aimerait tant qu'ils le soient ! Edouard m'envoie un montage (comme
on en voit souvent sur un panneau de liège près des bureaux ou dans les cuisines)
d'un dimanche chez lui où j'étais allé avec mes filles et où il y avait leur fille aussi.
Trois générations sur la même photo...Je n'en fais pas chez moi car ça me rend malade, je ne peux pas
m'empêcher de regarder
ces assemblages comme s'ils disaient : tout ça va disparaître un jour...Que faire de tous ces
bons moments, et de tout cet amour qui déborde ? je me mets à rêver quand je pense que LLdeM est parti ce matin à Londres pour voir le troisième volet de la Bataille de San Romano ! Je ne vais pas me lancer dedans, je suis en plein légende crétoise (pour ceux qui suivent, et j'ai encore trois panneaux de cassone à explorer) mais le fameux combat où les Florentins et leur chef Niccolo da Tolentino défirent les Siennois (commandés par Bernardino della Ciarda, le 1er juin 1432) a inspiré Paolo Uccello comme jamais. Il a peint ça en trois tableaux : - Niccolo Mauruzi da Tolentino à la tête de ses troupes, - La contre-attaque décisive de Micheletto Attendolo da Contignola, - La défaite du camp siennois illustrée par la mise hors de combat de Bernardino della Ciarda. C'est ce dernier que LLdeM est parti voir car ils sont dispersés entre Londres, Paris et Florence. On peut lui faire confiance : il ne se dérange pas pour rien : ce panneau mesure 3,23m de longueur pour 1,82m de largeur ! l'ensemble avait été commandé par Cosme de Médicis, le fondateur de cette famille dont on a déjà parlé. Je ne vous mets qu'un petit extrait de ce troisième tableau, juste pour vous faire saliver. Pour les internautes fanatiques, je défie, en allant sur son site, de trouver la page du désordre de Philippe de Jonchkeere où vous pouvez trouver le deuxième panneau ! Ceux qui pratiquent ce site, s'ils donnent leur langue au chat, je leur donne l'URL bien sûr. (indice : si on compte la page index, c'est au 7ème niveau ). j'ai commencé mon dimanche comme d'habitude : achat du Monde du dimanche (avec le DVD, la Collectionneuse de Rohmer), le Journal du dimanche, et un café pour les lire à la Boule verte. Comme toujours, navrances et commentaires silencieux habituels. Quel monde ! Le reste de la journée ? Devinez, j'y suis encore. En manque. En plus, de je ne sais quoi. |