2004 | JOURNAL DE JEAN CLAUDE BOURDAIS The Nogent le Rotrou Times ou Bourdaily on the Web |
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jeudi 26 mai 2005 | Hier | Avant hier |
Pourquoi j'aime Velasquez- touche1. ...Que c'est un des peintres que je préfère, que je mets loin devant presque tous les autres... (j'ai dit presque). Dans les Ménines ou La Famille de Philippe IV, peint en 1656/57, l'infante Marguerite a sur sa robe une fleur rouge ou pour être plus précis, un petit ensemble floral du plus bel effet. Regardé dans l'ensemble du tableau c'est réussi et très réaliste. De plus il constitue le sommet d'un triangle rouge constitué par le petit pichet d'eau que lui offre à gauche dona Maria Sarmiento, la demoiselle d'honneur - la ménine - de la reine, et le ruban attaché à sa main gauche (donc à droite pour nous), lui aussi orné d'un ruban rouge. |
Quand on regarde de près, on comprend le génie de Velasquez. Il ne s'est pas appliqué (j'allais écrire : il ne s'est pas emmerdé) à reproduire un bouquet de fleurs. Il n'a pas cherché à faire vrai ni réaliste. Il a peint à toute vitesse (on voit les touches) d'une manière tout à fait moderne (vue d'aujourd'hui), presque à la Pollock (surtout pour le blanc, et le jaune),(mais quand même trois siècles avant), des tâches qui ne sont que traces, giclures et. Ça serait à l'école, on pourraît presque dire que l'élève a bâclé le travail. Par endroit le pinceau est épuisé et n'a plus de peinture. Qu'importe. Et bien sûr ce bouquet est plus vrai que vrai. Bien sûr, il le savait. Mais quelle leçon ! |