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Galerie 7 encore, Olivier de Rivaz.
dépêchez-vous gens de Nogent...

Je ne connaissais ni le peintre ni sa peinture. Je suis allé voir son exposition, lui aussi. Il a l'air sympa, moi pas toujours.
Il y avait un peu moins de monde que lors de mon dernier compte-rendu mais visiblement des gens qui seront fidèles et reviendront. De ceux qui disent aimer la peinture mais qui viennent la voir là où elle est, qui ont le courage de se bouger le cul.
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Les photos ne montrent jamais tout, on le sait. Il y avait aussi du monde dehors, car ce lieu offre une cour intérieure, agréable en cette saison, et sauve les pestiférés dont je fais partie que sont les fumeurs, les enfants et les chiens.
Les maîtres des lieux (Elisa Fiasca, François Kinder et Jean-Marie Clouet) étaient là bien sûr, toujours aussi agréables et à la disposition des visiteurs. En tout cas, ils tiennent leurs promesses quant à l'utilisation de cette salle : ils nous donnent à voir. Et c'est bien parti.
Olivier de Rivaz peint à l'huile et ce qu'on peut dire est qu'il en maîtrise bien la technique. Ses compositions sont solides avec des perspectives parfois très originales (comme dans le tableau au cowboy, ou celui de la femme qui vu ses fesses et ses rondeurs devient un potiron, ou celle encore dont l'édredon la transforme en escargot).
Ses personnages existent et sont bien vivants, drôles, plutôt gros (on pourrait penser à Fernando Botero) et avec des vêtements géométriques et riches picturalement parlant. Tout est dans le détail et la précision.
Humour, tendresse, douceur, fantaisie sont là dans tous les tableaux, ce qui aboutit à une certaine "poésie". Je n'illustrerai avec quelques photos de détails (qui en plus ne dévoilent pas les tableaux dans leur ensemble, plaisir que je vous réserve et vous encourage à vous offrir en allant voir cette exposition) que la manière qu'a ce peintre d'habiller ses personnages avec des vêtements ou des tissus que je trouve magnifiques :
Mais visiblement Olivier de Rivaz est animé aussi d'une énergie contestataire et militante dans un monde dont on sent qu'il n'apprécie guère certains aspects. Et c'est là qu'à mes yeux le bât blesse. Si je prends la légende du tableau au cow boy (son vrai titre est Gare au cow-boy !, y est ajouté un petit texte qui est le suivant :
Gare aux cahots, boy!
Fais gaffe à tes couilles!
T'en auras besoin pour destroy
Tous ceux que l'Oncle Sam emmerde...

Et c'est ainsi pour chaque tableau !

On voit bien les jeux de mots (cahots boy/cow-boy, Sam emmerde/ça m'emmerde...) et l'orientation politique du texte. Cela me gène car cela accentue un certain côté "bande dessinée" sous-jacent à chaque tableau et qui se confirme dans le catalogue de l'exposition qui s'intitule (allez, j'ose, je vous le donne Emile !) : La biture à Dédé!
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Alors on se demande si Olivier de Rivaz est un auteur de Bd qui peint ses images en grand et à l'huile sur toile, ou s'il est un peintre tout court.
Peut-être a t-il un choix à faire.
Peut-être ne le veut-il pas, et qu'il préfère rester "à cheval"!
Sur son site, on peut découvrir qu'un de ses thèmes est aussi les vampires (très belle série à voir sur Internet) et que c'est aussi un très bon dessinateur. Je vous conseille d'aller voir.
Visiblement Olivier de Rivaz est un type doué, a le sens de l'humour, de la caricature, et a des idées... Je n'ai pas eu le temps de discuter avec lui, mais auprès du bar, il avait l'air calme et souriant, et rien ne transpirait d'une tempête sous un crâne.
Un nouveau romantique ?
L'exposition est ouverte encore une semaine. Dépêchez-vous. Ce type a du talent.