2004 | JOURNAL DE JEAN CLAUDE BOURDAIS The Nogent le Rotrou Times ou Bourdaily on the Web |
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Lundi 24 octobre 2005 | Hier | Avant hier |
Lundi alberto. Rangements, lecture, enregistrement du début l'histoire de la lecture par Alberto Manguel (on sait que j'aime et apprécie beaucoup cet écrivain dont j'ai déjà parlé plusieurs fois, par exemple le 28 mars dernier) sur France culture, en 20 épisodes !. Surprises : - sa voix, que je n'entendais pas ainsi, - son côté sérieux : il lit son texte écrit, consciencieusement, presque envie de dire laborieusement. Il faut donc beaucoup d'attention pour l'écouter et le suivre, - dès le départ, 5 mn après le début de ce premier épisode, il commence à commenter un tableau de CARPACCIO dont j'avais parlé (voir série les chiens dans la peinture) à cause du petit chien (un bichon maltais) incroyable assis au milieu de la pièce : La vision de saint Augustin, peinte vers 1502-1514. (Pour rappel) : |
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" Il me semble d'ailleurs, écrivait Kafka en 1904 à son ami Oskar Pollak, qu'on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un bon coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? Pour qu'il nous rende heureux, comme tu l'écris ? Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n'avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions, à la rigueur, les écrire nous-mêmes. En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu'un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide - un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois. "
(Une histoire de la lecture, Alberto Manguel, trad. Christine Le Boeuf, p.118, Babel n°416) un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous... Ça ne vous rappelle rien ? Qui avait mis cette phrase en exergue de nombreuses pages d'un certain site ? |
Voilà, rien que ça et un coup de téléphone à mes filles qui sont en Alsace, pour trouver que la journée n'était pas si vaine. Bon d'accord, le reste... |