Citations du Journal par auteurs Retourner à la page du jour
A
B
Boileau "Les salaires sont deus à celuy qui travaille. S'il ne vit de son suc comme une huître à l'écaille" Satyre X, samedi 13 novembre 2004.

Bon François
"...cette incertitude aux villes traversées et la monotonie du penser dès lors qu'on remplace les distances par des durées : le monde devant soi mais séparé, parce que limité et embelli par le cadre du pare-brise." Mécanique p.116. dimanche 28 novemebre 2004

"J'ai donc passé dix ans à un livre qui léverait cette énigme d'enfance, et c'est, un an plus tard, être confronté à la même énigme." Rolling Stones p.1082) dimanche 28 novembre 2004


Boucheron Bernard du

KNUD RASMUSSEN.MUT
ÂVANERSSUARMIUT
ERKAISSUTIGSSIÂT
...mot vest, mot vest !
Nordhal Grieg

Préface de Court serpent, vendredi 5 novembre 2004.

Burroughs William
" le sentiment de localisation, d'être là où je suis et nulle part ailleurs m'est insupportable. "
Dimanche 7 novembre 2004
C
Casanova
" Nous nous mîmes à table où j'ai appris à ces filles à manger des huîtres en leur donnant l'exemple. Elles nageaient dans leur eau. Armelline après en avoir mangé cinq à six dit à Emilie qu'un morceau si délicat devait être un péché... Elles étaient surprises de se trouver de l'appétit plus vif après avoir mangé seize morceaux. Armelline me paraissait devenir amoureuse... "
samedi 13 novembre 2004.

"Pour trois personnes
Prendre cent huîtres.
En faire deux parts égales.
Utiliser la première moitié en hors d'oeuvre, garder le reste pour le dessert.
Après six huîtres chacun, ingurgitées en amuse-gueule, prendre les autres bouche à bouche comme pigeonnes font aux pigeonneaux.
Cet exercice, qui ouvre l'appétit, a reçu l'approbation de la supérieure du couvent où loge Ermellina.
Après un repas exclusivement accompagné de champagne, les huîtres suivantes peuvent s'égarer dans les corsages où vous pourrez allez les picorer, ce qui ajoute aux huîtres ce piment qu'elles n'ont pas naturellement.
Si l'eau s'en répand sur les seins vous pouvez aller l'y téter - ce qu'Ermellina appelle faire l'enfant."

Recette de Casanova (Huîtres à la Casanova). samedi 13 novembre 2004.

Char René
" Réalité quasi sans choix, assaillante, assaillie, qui exténuée se dépose, puis se dresse, se veut fruit de chaos et de soin offert à notre oscillation.
caravane délectable. Ainsi va-t-on.
Soudain nous surprend l'ordre de halte et le signal d'obliquer.
C'est l'ouvrage. "
La nuit talismanique, 1972).samedi 20 novembre 2004
D
Delaume Chloé
" Un réflexe ou un tic ou bien la première fois. La première fois que je le fais la première fois que je me regarde faire la première fois qu'est-ce que ça me fait la première fois."
Certainement pas, samedi 13 novembre 2004.

Dupin Jacques
"La poésie n'a besoin que de mots. Elle peut exister sans les mots. Elle peut se passer de table, de papier, de tremplin. Elle n'a aucun besoin d'être vendable, d'être lisible. Elle se contente de peu, et de moins encore. Elle vit de rien. Ou de l'air du temps. Du désir, et de la mort. Et du vide qui la soulève ... Pourtant elle s'adresse à quelqu'un. À un lecteur inconnu. À l'inconnu de tout lecteur. Elle ne s'accomplit pas sans un partenaire inavouable. Elle ne respire, elle ne se détend, que tendue par le désir de l'autre. L'autre étant l'inconnu, elle étant l'absence toujours."samedi 6 novembre 2004.
E
F
Fellini Federico
" Tout art est autobiographique ; la perle est l'autobiographie de l'huître." Extrait d’ Atlantic - (Décembre 1965) lundi 29 novembre 2004

Flaubert Gustave
"J'ai savouré longuement ma vie perdue ; je me suis dit avec joie que ma jeunesse était passée, car c'est une joie de sentir le froid vous venir au coeur..." (Novembre, Gustave Flaubert)" Novembre,mardi 16 novembre 2006 "J'ai savouré longuement ma vie perdue ; je me suis dit avec joie que ma jeunesse était passée, car c'est une joie de sentir le froid vous venir au coeur..." Novembre. mardi 16 novemebre 2004

Fondane
"La leçon de Fondane c'est qu'il n'y a pas de conclusion, c'est qu'il n'y a pas moyen de dire un jour: Voilà, le monde est en ordre. C'est que l'arrêt, l'immobilité, n'a rien à voir avec l'éternité, c'est que Faust est un fameux farceur de croire qu'il pourra dire un seul instant: arrête-toi, c'est que la poésie ne touche pas à l'éternité, mais qu'elle fixe le bondissement, c'est qu'il n'y a pas de recours en dehors du bond, du bondissement interminablement recommencé".
Jean Lescure (Cahiers du Sud, 1947), cité par Claude Vigée dans son entretien avec Monique Jutrin, pour le Cahier Benjamin Fondane de la Revue Europe, n° 827 (mars 1998), Dimanche 14 novembre 2004.

La Fontaine
"Parmi tant d'Huîtres toutes closes,
Une s'était ouverte, et bâillant au Soleil,
Par un doux Zéphir réjouie,
Humait l'air, respirait, était épanouie,
Blanche, grasse, et d'un goût, à la voir, non pareil.
D'aussi loin que le Rat voir cette Huître qui bâille :
Qu'aperçois-je ? dit-il, c'est quelque victuaille ;
Et, si je ne me trompe à la couleur du mets,
Je dois faire aujourd'hui bonne chère, ou jamais.
Là-dessus maître Rat plein de belle espérance,
Approche de l'écaille, allonge un peu le cou,
Se sent pris comme aux lacs ; car l'Huître tout d'un coup
Se referme, et voilà ce que fait l'ignorance."

...
" Cette Fable contient plus d'un enseignement. Nous y voyons premièrement :
Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience
Sont aux moindres objets frappés d'étonnement :
Et puis nous y pouvons apprendre,
Que tel est pris qui croyait prendre."

Le rat et l'huître, samedi 13 novembre 2004.

des Forêts Louis-René
"Suis-je un homme, une ombre, ou rien, absolument rien ? Pour avoir longuement bavardé avec vous, ai-je pris du volume ? M'imaginez-vous pourvu d'autres organes que ma langue ? Peut-on m'identifier avec le propriétaire de la main droite qui forme les présentes lettres ? Comment le savoir ?" Le bavard. mardi 16 novembre 2004

"Ne pas se regarder vieillir dans le miroir que nous tend la mort, non plus que la défier avec de grands mots, mais, s'il se peut, l'accueillir en silence comme sourit à sa mère un enfant au berceau." Pas à pas jusqu'au dernier, Mercure de France, p.22) samedi 27 novembre 2004

Fournel Paul
" Mimer le danger, c'est justifier la force aux yeux du monde. Justifier la force, c'est justifier l'Etat fort, c'est ne pas être trop regardant sur les droits de l'homme, c'est perdre la frontière entre la république et la dictature." Poils de cairote, Seuil. mardi 16 novembre 2004
G
H
I
J
Jabes Edmond
" La véritable connaissance, c'est de savoir chaque jour que l'on n'apprendra, en fin de compte, rien; car le Rien est aussi connaissance étant l'envers du Tout, comme l'air est l'envers de l'aile."
Le livre des questions, I, lundi 15 novembre 2004.
K
L
Lautréamond
« De tous ces êtres humains, qui remuent les quatre membres dans ce continent peu ferme, les requins ne font bientôt qu’une omelette sans œufs, et se la partagent d’après la loi du plus fort. » Les Chants de Maldoror - Chant II, strophe 13, jeudi 2 décembre 2004 Léautaud Paul
"Je l'ai bien formulée exacte précédemment ma règle littéraire : Tout ce qui ne me vient pas d'un seul coup, m'assomme à écrire " Journal, p 79; Mercure de France, 1955. mardi 16 novembre 2004.

London jack
"Tout en bas, c'étaient les ténèbres. Cela il le savait. Il sombrait dans les ténèbres. Et au moment où il le sut, il cessa de le savoir." Martin Eden, mercredi 24 novembre 2004

M
Manguel Alberto
"Il arrive aussi qu'un lecteur éprouve le besoin de prendre un crayon et de répondre dans les marges d'un texte. Ce commentaire, cette glose, cette ombre qui accompagne parfois nos livres préférés transpose le texte en un autre temps et une autre expérience ; il prête de la réalité à l'illusion qu'un livre nous parle et nous incite (nous, ses lecteurs) à exister."
Journal d'un lecteur, mercredi 3 nov 2004.

Maupassant Guy
" Les huîtres d'Ostende furent apportées, mignonnes et grasses, semblables à de petites oreilles enfermées en des coquilles, et fondant entre le palais et la langue ainsi que des bonbons salés. "
Bel ami, samedi 13 novembre 2004.


Michaux henri
" L'homme, son être essentiel, n'est qu'un seul point. C'est ce point que la mort avale."
Vendredi 12 novembre 2004.

Michelet
"Quelle adorable blancheur ! non c'est candeur que je devrais dire : -virginale ? non ; c'est bien mieux ; les vierges et les petites filles ont toujours, si douces soient-elles, un peu de jeune verdeur. La candeur de celle-ci serait plutôt celle de l'innocente épouse, si pure, mais soumise à l'amour"
samedi 13 novembre 2004.
N
O
P

Ponge Francis
" A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner."
Le Parti pris des choses, 1942). samedi 13 novembre 2004.
Q
R
Reed lou
"We were in a small cafe
You could here the guitars play
It was very nice
Oh honey it was paradise"

paroles de Berlin, 1973. dimanche 28 novembre 2004

S
Sand george
"Ecoutez ; ma vie, c'est la vôtre ; car, vous qui me lisez, vous n'êtes point lancés dans le fracas des intérêts de ce monde, autrement vous me repousseriez avec ennui. Vous êtes des rêveurs comme moi. Dès lors tout ce qui m'arrête en mon chemin vous a arrêtés aussi. Vous avez cherché, comme moi, à vous rendre raison de votre existence, et vous avez posé quelques conclusions. Comparez les miennes aux vôtres. Pesez et prononcez. La vérité ne sort que de l'examen."
Histoire de ma vie (I,2),Vendredi 12 novembre 2004.

" J'ai toujours trouvé qu'il était de mauvais goût non seulement de parler beaucoup de soi, mais encore de s'en entretenir longtemps avec soi-même. Il y a peu de jours, peu de moments dans la vie des êtres ordinaires où ils soient intéressants ou utiles à contempler. Je me suis sentie pourtant dans ces jours et dans ces heures-là quelquefois comme tout le monde, et j'ai pris la plume alors pour épancher quelque violente anxiété qui s'agitait en moi. La plupart de ces fragments n'ont jamais été publiés, et me serviront de jalons pour l'examen que je vais faire de ma vie. Quelque-uns seulement ont pris une forme à demi confidentielle, à demi littéraire, dans les lettres publiées à certains intervalles et datées de divers lieux."
Histoire de ma vie,Vendredi 12 novembre 2004.

"- Ah ! vraiment ? vous êtes amateur ?
- Oui, monsieur ; comme vous, sans doute ?
- Moi ? je voyage exclusivement pour les huîtres.
- Bravo ! nous pourrons nous entendre. Je me mets absolument à votre service.
- Parfait ! Avalons encore quelques-uns de ces mollusques et nous causerons.
- Garçon ! apportez-nous encore quatre douzaines d'huîtres."

Le gnôme des huîtres, tiré du recueil Contes d'une grand'mère, 1875, publiés à Paris par les Editions R. Simon en 1936 avec une introduction de L. Ville), samedi 13 novembre 2004.

"L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver." dimanche 28 novembre 2004

Saint-Simon Louis duc de
"Le Roi, lassé du beau et de la foule, se persuada qu'il voulait quelquefois du petit et de la solitude. Il chercha autour de Versailles de quoi satisfaire ce nouveau goût..."
Mémoires, Jeudi 11 novembre 2004.
T
Tabucchi
" Regardez la pendule, quelle heure est-il ? Ca vous semblera stupide, mais je tiens à le savoir, c'est la dernière chose que je veux savoir... De toute façon demain est un autre jour, comme on dit." Dernière phrase de Tristano mardi 30 novembre 2004

Toulouse Lautrec, Henri de
"L'automne est le printemps de l'hiver".dimanche 28 novembre 2004

U
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Vanegeim Raoul
" A la racine de toutes les terreurs, il y a la peur de vivre." Vendredi 19 novembre 2004
W
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Z