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lundi 15 novembre 2004.
Je sors de la voiture sous l'émotion de l'histoire de l'enregistrement de Stairway to heaven que vient de raconter François Bon à la radio, (épisode 11 des Chiens noirs des seventies, Led Zeppelin) et que j'ai écouté scotché dans ma froide voiture sur le parking du collège...
Je trouve en arrivant un article photocopié du Nouvel Observateur qu'Edouard m'a mis dans mon casier (le fameux et mythique " casier des profs") intitulé dans une rubrique " Notre époque" " Restez connectés ! La planète BLOG".
Juste le temps, avant d'aller en cours, de parcourir les sous-titres accrocheurs : Ma semaine de blogger, Les givrés de la bloggosphère... L'ensemble semble avoir été fait et supervisé par Stephane Arteta et Laetitia Maccioni que je ne connais pas.(j'ai laissé tomber depuis longtemps le Nouvel Observateur et ne lis plus que très rarement chez chez le marchand quand un titre arrive à m'accrocher).
Je n'ai pas eu encore le temps de le lire, (5 pages complètes), mais quand je vois les portraits choisis (Le journaliste, le militant, l'expatrié, le témoin, la battante, l'angoissée, l'artiste, mais aussi "en rut, le site d'un équatorien, obsédé par l'érotisme"...), je ne me sens pas trop pressé. Sans doute encore un article fait pour que le lecteur se sente branché et puisse en causer sans savoir de quoi il cause, ni même ne s'être une fois connecté sur internet...
Mais en sortant du réfectoire, Edouard que j'avais retrouvé là sans m'y attendre, me montre dans la cour sur un coin de mur, très en hauteur, une belle cloche surmontée d'une ferronnerie magnifique, qui selon lui ont été rapportées là mais sont d'époque. Le R.B indiquerait Rémy Belleau, le nom de la rue que j'habite, poète sur lequel j'avais fait des recherches lors de mon arrivée à Nogent le Rotrou, en juillet dernier.

En la regardant, je suis surpris que l'enseigne soit faite d'une seule pièce et sans soudure, ce qui représenterait une barre d'au moins 4 mètres.

Je ne sais pourquoi mais tout l'après-midi je reste sous le coup de cette surprise et je pense aux dessins du Vanuatu que j'aimais tant, et que l'on doit faire d'une seule traite, sans enlever le doigt du sable, ni jamais repasser deux fois sur le même arc, et terminer au point de départ...
Lors de mes premiers séjours la tradition était en train de se perdre mais heureusement ils sont aujourd'hui bien étudiés et archivés (récemment reproduits sur des timbres, des billets de banque, des objets touristiques...) et la tradition perdure surtout dans les îles du Nord, Malakula, Ambrym, Banks. On a montré que certains sont basés sur des algorithmes très compliqués et que pourtant les enfants (pour ne pas dire moujingues) doivent vite comprendre (transmission oblige), le temps que le vent les efface du sable.
Ces dessins sont à eux seuls une "écriture" multifonction.
Ils peuvent servir de communication (servir à dire à quelqu'un je t'ai attendu à un rendez-vous, tu n'es pas venu, je suis venu), transmettre des rituels, des connaissances mythologiques, sacrées ou profanes illustrer des récits, des chants, constituer une signature... Ce ne sont donc pas de simples "images".
Ces dessins me passionnent au plus au haut point.
J'y reviendrai un autre jour car la structure (en cours de conception) de ce site est basée sur un de ces dessins, ce qu'on ne peut pas ni voir ni savoir (et à quoi bon de toute façon) puisque je viens de recommencer à le reconstruire il y a à peine trois semaines. (j'ai un nom de domaine depuis il y a un peu plus de trois ans).

Au moment où je m'apprête à dire quelques mots sur Rémy Belleau, je m'aperçois, coup au coeur, que la barre en question, au-dessus de la cloche, n'est peut-être pas faite d'un seul morceau. Je ne vois pas bien sur la photo, peut-être est-elle coupée au mileu du B, en plein coeur justement. En typographie, on dirait que le B a peut-être la panse coupée et le contrepoinçon ouvert...
Il faudra que je REGARDE vendredi, lors de mes prochains cours dans ce collège.

J'en ai complètement oublié ce que je voulais dire d'autre. Qu'importe.

" La véritable connaissance, c'est de savoir chaque jour que l'on n'apprendra, en fin de compte, rien; car le Rien est aussi connaissance étant l'envers du Tout, comme l'air est l'envers de l'aile."
(Edmond Jabès, Le livre des questions, I)