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Décembre 2004
Janvier 2005
février 2005
dimanche 14 novembre 2004.
Je vais le répéter encore : je hais les dimanches.
Un bon dimanche est un dimanche, rare, où quand je me couche je n'avais pas pensé une seule fois qu'on était dimanche, qu'il s'est déroulé à mon insu, sans que je m'en aperçoice.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Pénible, long, solitaire.
Vu mon lever tardif, non pas à cause d'une indigestion d'huîtres, mais de mon manque de sommeil, je n'ai pas grand choix : il faut ABSOLUMENT que je corrige des copies.
La mort dans l'âme, je décide, qu'après le café et la tournée dominicale sur mes sites favoris
remue.net,
François Bon,
Le journal littéréticulaire,(Patrick Rebollar)
Le Terrier,(L.L.de Mars)
Le désordre
ou directement
le bloc-notes du désordre (Philippe de Jonckheere)
Je m' "Y" mettrai.

Deux grands bols à l'ancienne et deux heures plus tard, (quand on y entre on ne sait jamais quand on va en sortir, y sont tellement trop ces mecs), j'ai la phrase de la semaine et je pense à Anne Bihan, exilée en Nouvelle-Calédonie, qui va bondir. Elle me parle en effet depuis longtemps de Fondane en me poussant à le lire :

"La leçon de Fondane c'est qu'il n'y a pas de conclusion, c'est qu'il n'y a pas moyen de dire un jour: Voilà, le monde est en ordre. C'est que l'arrêt, l'immobilité, n'a rien à voir avec l'éternité, c'est que Faust est un fameux farceur de croire qu'il pourra dire un seul instant: arrête-toi, c'est que la poésie ne touche pas à l'éternité, mais qu'elle fixe le bondissement, c'est qu'il n'y a pas de recours en dehors du bond, du bondissement interminablement recommencé".
Jean Lescure (Cahiers du Sud, 1947), cité par Claude Vigée dans son entretien avec Monique Jutrin, pour le Cahier Benjamin Fondane de la Revue Europe, n° 827 (mars 1998)

Ce serait un temps pour rouler dans la campagne, j'hésite... Mais je sais que je ne peux pas, il faut vraiment que je diminue le retard que j'ai pris. Je suis acculé.
J'ai horreur des dimanches et d'être acculé.

Le dimanche 14 novembre 2004 de 15h à 1 heure du matin Jean-Claude Bourdais à corrigé sans interruption (sauf pour aller se faire des bols de café et téléphoné à ses filles) 7 paquets de copies d'élèves de Nogent le Rotrou.
Circulez, y'a rien à voir.
C'est affligeant de répéter les mêmes remarques et lire les mêmes phrases sans queue ni tête plus d'une centaine de fois. Je n'arrive même pas à en vouloir aux élèves. Mais depuis des années cette soit-disante " évaluation " me mine.
Seule consolation, à partir de Oh25 j'ai eu en fond sonore la bête humaine de Renoir qui passait sur France/3.

Au coucher (décalage horaire oblige) deux mails : un de Anne Bihan, l'autre de Nicolas Kurtovitch.
A l'une ma page d'hier sur les huîtres, a donné envie de sentir l'iode de la Bretagne qui lui manque tant,
à l'autre, l'occasion de m'apprendre que c'était son plat favori.

Gabin vient de poser le couteau tâché de sang.
" C'est pas sa faute au petit coeur
au petit coeur de Ninon...
" (Joseph Kosma)

" Oeuvre atroce, perverse, où l'inconduite mêne au vol, au crime mûrement prémédité, au suicide. A rejeter !" OFFICE FAMLLIAL DE DOCUMENTATION ARTlSTlOUE, REPERTOIRE ILLUSTRE, (1945).