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Décembre 2004
Janvier 2005
février 2005
Dimanche 12 décembre 2004.
Route Paris-Nogent le Rotrou. Brouillard givrant. La campagne blanche magnifique.

On me dit au café du coin qu'il fait -2° à 14 heures.
J'achète le monde du week-end à cause du DVd inclus Les chasses du comte Zaroff que j'ai n'ai jamais vu(es).
" Ce n'est, qu'après avoir tué qu'on peut connaître la véritable extase de l'amour"
Ca mérite le détour, moi qui n'ai jamais tué mais été toujours assassiné.
Mais bon, Ernest beaumont Schoedsack n'a accédé à la postérité que plus tard à cause de son King Kong , son chef d'oeuvre de 1933.
Où je suis invité ce soir, avec Edouard et Martine, je découvre une ancienne grange aménagée, douce et confortable. J'arrive le premier. Les poutres (qu'ils sont en train de repeindre en jaune clair) me font penser à un Franz Kline.

Surprenant, quand j'arrive, la télé est allumée sur Arte où Boulez dirige Le mandarin merveilleux de Bartok, oeuvre dramatique au prétexte alléchant (trois mauvais garçons obligent une jeune fille à séduire des hommes afin de les dévaliser). Pour des raisons personnelles je pense à Ph. de J.
L'hôte est professeur de musique. Il garde toutes les boites de cigares de Cuba qu'il a fumé et c'est lui fait la cuisine.
Il vient de finir Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé et me dit qu'il a apprécié. Vais-je relire un prix Goncourt ?

Coquilles St Jacques, pâtes faites maison, Pouilly fumé, Tokay... Nous baptisons un dessert vraiment original qu'a préparé Denise, l'hôtesse. Noix, pommes, noisettes, sorbet, calva, miel du Canada... Il s'appelera sorbénardière, du lieu où ils habitent (La Bénardière).
Je me renseigne sur la politique locale, qui me semble comme partout un peu compliquée, mais qui doit être connue pour comprendre ce que je vois ou lis dans les deux journaux locaux, et à cause d' une idée qui me trotte dans la tête depuis que j'ai décidé rester ici.
Ils semblent d'accord pour dire que le maire de Nogent le Rotrou est "officiellement" "de gauche" mais semblent tous septiques..
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Dans des revues récupérées par Denise dans un grenier familial (datant des années 40) on peut admirer les publicités raffinées des célèbres chapeaux des frères Tirard fabriqués à Nogent le Rotrou (qu'à partir de 1871), et qui faisaient partie des grandes marques (Morreton, Mossant, Stetson, etc...). Les chapeaux Tirard avaient eu leurs heures de gloire, notamment aux Etats-Unis de 1925 à 1946, mais l'usine de Nogent ne ferma qu'en 1956.
on peut en acheter encore sur internet, pour un prix de 20 à 30 euros.

Je rentre en suivant Edouard qui me sert de lièvre dans le brouillard.