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février 2005
Jeudi 27 janvier 2005

Accident à Nogent le Rotrou
Ca se passait en 1898.
la Peugeot décapotable, roue droite crevée, roues gauches tordues et arrachées a failli verser.
Les types ne rigolent pas...et même font plutôt la gueule.


(tiré de Nogent le Rotrou en cartes postales anciennes, par Vidiane Koechlin-Schwartz, Bibliothèque européenne.)
Aborigènes, la lutte continue
Philip Mc Laren me fait parvenir un court texte qu'il a publié dans divers revues et journaux australiens.

Today our government stepped over the line into authentic fascism.
Federal Minister Amanda Vanstone today touted government welfare to Aboriginal people be dependent on behavioural change. Families and communities will be paid if their children are washed, clothed and attend school - among other modifications. What will happen if recipients don't modify their behaviour? And will the same harsh measures apply to the behaviour of the families and communities of non-Aboriginal welfare recipients? This is arrogant racism.
The Abo-bashing Ms Vanstone insist Abo's behave like white British people, given minimal sustenance rewards by our elected officials like some sadistic animal trainer if they do. This is cultural genocide. Like a plague of dreamtime nightmarish creatures with their sinister tentacles across the entire country, these grotesque monsters will not go back to where they came from.
Let's face it, Abo's were illegally herded off their land and paid shut-up welfare money, a pittance for the tens of billions in wealth we continue to take from it every year. Everyone knows it is barely possible for most of the first Australians to survive at all past their 50th birthday and infant mortality is among the highest in the world. The devastating effect of premeditated Government medical neglect is working perfectly.
As thinking Australians we can't sit back and say we didn't know, or that we thought it was good for them at the time. You know.
Philip McLaren - Avalon Beach
Pendant ce temps-là, profitant de la fête nationale, le premier ministre que j'ai qualifié hier et avant-hier d'"enfoiré" et de raciste" souhaitait sans rire : "une bienvenue très, très chaleureuse et très ouverte à ces hommes et ces femmes de tous pays (…) d’Europe, du Moyen Orient, d’Asie (…) qui ont aujourd’hui décidé de devenir citoyens australiens. D’où que vous veniez, vous êtes les bienvenus », a-t-il insisté.
Heureusement, pour qui sait décrypter le communiqué de Flash océanie, le représentant de la Reine d'Angleterre était un peu gêné et serré aux entournures :
"Cette fête nationale australienne, censée symboliser l’unité nationale, intervient quelques jours après que le Gouverneur Général (représentant de la Reine d’Angleterre), le Général Sir Michael Jefferey, se soit déclaré en faveur de l’enseignement à l’école de la culture du peuple premier australien : les aborigènes.
Cette année, M. Jefferey aussi participé à des cérémonies d’un genre particulier, loin des endroits officiels urbains, à Ayers Rock, immense promontoire situé dans les environs de Sydney et que les aborigènes appellent « Uluru ».
Mais selon le quotidien New Zealand Herald, l’Australia Day est toujours de nos jours contesté par certains groupes aborigènes, qui considèrent ce jour comme celui de « l’invasion des Blancs ».
Michael Mansell, qui se déclare secrétaire général d’un « Gouvernement Aborigène Provisoire », estime qu’avant tout, « c’est un jour pour les blancs ».
« L’Australia Day, ça ignore l’invasion de l’Australie par les blancs (…) Et ça perpétue le mythe selon lequel l’Australie a été peuplée pacifiquement », a-t-il déclaré depuis l’ « ambassade aborigène », en fait une tente plantée depuis des années dans la capitale Camberra et où ce mouvement avait mercredi organisé une manifestation."
Quatre rappels :
- Ce n'est qu'en 1967 que les Australiens blancs accordent la nationalité australienne aux Aborigènes.
- Ce n'est qu'en 1976 qu'une partie des terres leur fut restituée.
- Ce n'est qu'en 1992 qu'ils obtinrent enfin la reconnaissance du "droit des siens sur le sol de ses ancêtres" et qu'ils cessent, pour les blancs, d'être des "no people", (des "non-gens" !.)
- Aujourd'hui l'espérance d'un aborigène est de 17 ans de moins que la moyenne des autres australiens, et la mortalité infantile est une des plus élevées du monde.

La biodiversité en Eure et Loir se porte très mal
Le dernier inventaire de la flore eurélienne fini en 2003 permet la comparaison de celui dressé par Edouard Lefèvre en 1866.
Le résultat n'est pas gai :

8% de la flore de 1866 ont disparu !
Il ne reste que 1226 espèces.
Adieu une quarantaine de plantes des champs :
Adieu Nielle des près,
Adieu Adonis couleur de feu !...
Adieu une trentaine de fleurs des marécages :
Adieu Orchis punaise, Droséra à feuilles larges,
Adieu
Pédiculaire du marais !
Je ne parle pas des animaux :
Adieu Outarde canapetière,
Adieu bientôt Hirondelle des fenêtres !

Quand on pense que le Loup rôdait encore dans la forêt de Senonches au 19ème siècle !
Notes de lecture à "Noèlange", la "crêperie" "bretonne" du coin
Lecture des 74 premières pages de Dalva de Jim Harrison, pendant mon repas solitaire à la crêperie, où je n'ai jamais commandé d'ailleurs une crêpe .
(Oui, je sais, ce n'est pas bien de lire en mangeant. Mais ce que je fais là, à cette heure là, est-ce manger ?)
Phrases biffées au crayon à papier :
-" Aujourd'hui, ou plutôt hier, il m'a dit qu'il importait de ne pas accepter la vie comme une approximation brutale. Je lui ai répondu que les gens de ce quartier ne parlaient pas comme ça." (deux premières phrases du livre, p.13)

-" Je lui ai demandé comment il était possible de vivre sans jamais nommer les choses, sans le moindre nom. À ce moment-là elle attendait le seul et unique verre qu'elle s'autorisait quotidiennement à six heures.
- pourquoi ne pas s'abstenir pendant six jours et boire sept verres le dimanche ?
Ma mère ne recule devant aucune des formes que peut prendre la vie.
" (p.17-18)

" Pris séparément, ses traits n'ont rien de repoussant; c'est leur juxtaposition qui est vraiment laide." (p.20)

" Je lui ai répondu que les Indiens étaient indiens avant d'être catholiques." (p.23)

" À l'époque, je songeais à un professeur d'université qui m'avait dit que, selon Santayana, la religion nous sert à bâtir une existence parallèle au monde réel. IL me semblait alors que mon problème tenait à ce que je refusais ce dualisme et tentais de faire de ma vie ma religion" (p.33)

" Ma malchance a débuté avec la religion, mais d'une manière assez innocente." (p.49)

" Tu me fais penser aux gamins qui adorent retirer le dos des réveils. Tu ne veux même pas devenir mécanicien, tu veux juste regarder." (p.61)

" Mon oncle Paul disait souvent qu'on devrait creuser un égout à ciel ouvert avec des auges à cochons sur un bon kilomètre à travers le Sénat, la Chambre des Représentants et la Maison Blanche pour rappeler à tous ces types ce qu'ils sont vraiment." (p.62)

" Pour la première fois depuis trois mois, j'ai parlé à autrui." (p.66)
Je sais pourquoi cette crêperie s'appelle Noèlange. C'est une contraction du prénom des deux filles du patron : Noëlise et Angeline.
J'ai appris aussi que ni lui ni sa femme ne sont d'origine bretonne.

Une interview qui fait réfléchir sur l'image et d'autres choses...en ce jour de commémoration.
C'est celle de jean-Luc Nancy dans le Monde. "il y a des images de voyeurs et des images-regards"