Le petit gamin du cafetier d'à côté (en CM1), encouragé par ses parents, me propose deux cartes à vendre au profit des enfants d'Asie. Je les achète bien sûr sans discuter, à sa grande surprise, ses yeux montrent qu'il n'en revient pas, et m'aperçois que l'instit connaît Arcimboldo. C'est réconfortant.
De plus au dos de la carte avoue ses sources, ce qui est sympa et honnête : " Procédés repérés dans les œuvres d'Arcimbolo."

(4^ème des Ombres errantes)

Aucune revue, magazine, émission ne peuvent ignorer Pedegree de Modiano et les deux derniers Les Paradisiaques et Sordidissimes de Pascal Quignard. Ce dernier fait toujours court pour ses quatrièmes de couverture. À chaque fois, bien sûr, je vibre à "né à Verneuil sur Avre". Le 23 avril 1948. Étant né le 23 mai 49 il aurait pu être au collège de Verneuil (à l'époque on disait CEG) en même temps que moi, dans la classe supérieure. J'y étais de 6ème à la 3ème de sept 59 à juillet 63. Il aurait connu alors le célèbre principal qu'on appelait " Jojo". Mais il me semble avoir lu qu'il avait grandi au Havre...Mais qu'appelle-t-on grandir ?

Je reste toute la journée sur le fil du mal-être physiologique, attendant ou non le premier vomissement, qui serait la confirmation d'une gastro. Pour l'instant " ça tient le coup".
En prévision du week-end, puisque tout le monde m'a prévenu qu'à Nogent, il ne faut pas tomber malade entre le vendredi soir et le lundi matin, sinon accepter de souffrir sans diagnostic ni remèdes et se préparer à un week-end mémorable, je vais chez le pharmacien acheter un anti-vomitif.

" Même un paysage tranquille..."
Je regarde sur France 2 Nuit et brouillard d'Alain Resnais (1955) , dont ma dernière vision date du ciné-club de l'Ecole Normale.
Le film garde toute sa force et provoque toujours l'effarement, reste inégalé, empêche les commentaires ajoutés sous risque d'indécence.
Chaque phrase de Cayrol, chaque image vous clouent comme au pilori du silence.
" Quelquefois, le malade affamé mange son pansement... Rien que des cheveux de femmes..."